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Critiques de Jean-Luc Piningre (70)
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Danseur

Allez hop ! Petite arabesque glissée suivie d'un balancé ballonné chassé-croisé double écart latéral facial immédiatement enchainé par une cabriole demi-contretemps développée couchée et pour finir quadruple salto smashé enveloppé giclé et là , pour la déconne , roulade avant réception têtale !

A y ai , chaud bouillant pour la critique ! Le temps d'aller prendre un bain de synthol et j'attaque...



Autant Le Champ du Coyote m'avait fait hurlé de plaisir , autant Danseur ne m'a pas transporté plus que ça...

Et pourtant , la danse , je maitrise ! Ah la queue leuleu , la danse des coin-coin , j'en passe et des moins bons , ne m'ont jamais posé aucun problème pour finir sur une petite note classe et guillerette un repas arrosé plus que de raison ! Non , le souci est ailleurs...

Sujet fort s'il en est , Noureïv m'alléchait déjà . Huuuum , on va oublier alléchait et préférer intriguait . Le problème , c'est ce roman fiction qui me frustre , étant bien incapable , aux vues de mes faméliques connaissances sur le sujet , de démêler le vrai du faux . Je me doute fort que la trajectoire artistique du maitre associée à ses nombreux déboires politiques pour orientation sexuelle subversive collent plutôt fidèlement à la réalité . Cependant , difficile de se faire une opinion arrêtée en referment le-dit roman et ça , ça m'empeche de pirouetter en rond...

J'ai aimé cette écriture lyrique , sèche et sans détour , sachant parfaitement retranscrire sur papier glacé ce monde pourtant visuel . J'ai adoré Nouriev danseur , sa façon de se donner corps et âme à son art au prix de sacrifices inimaginables . A contrario , l'humain ne m'a que très modérément enthousiasmé ! Pourtant touchante cette blessure à vif concernant une famille qu'il quitta bien trop tôt et presque définitivement pour raison d'état en préférant s'expatrier plutôt que de subir la vindicte et le courroux de l'intelligentsia Russe . Finalement assez triste ce besoin irrépressible de forniquer , baiser , fourrer , défoncer...n'importe qui n'importe quand . Et la tendresse bordel...Si la danse nous apparait comme n'étant que douceur , légereté et poésie , le revers de la médaille s'avère beaucoup plus sombre car l'humain , aussi talentueux soit-il , n'en oublie jamais d'y véhiculer malgré tout son cortège de cavaliers noirs . Partouze , drogue , melon surdimensionné...le catalogue semble pléthorique .

Et c'est là le principal reproche , l'auteur alterne le très bon avec le racolage facile et somme toute finalement inutile . Il faut lui reconnaître cependant une certaine inventivité en associant à son récit un nombre incalculable de personnalités d'époque y allant toutes de leur petit commentaire acerbe .

Au final , je ne sais trop sur quel pied danser . L'ascension d'une étoile jusqu'à son firmament puis sa déchéance furent passionnantes , ses à-cotés plus discutables ! Un milieu sacrificiel parfaitement dépeint . Une photographie d'époque très juste . N'était cette propension à se disperser dans le graveleux répétitif et la facilité , Danseur eut pu m'apparaitre comme un véritable chant du cygne...Je n'y ai aperçu qu'un Ardea Cinerea et c'est déjà pas si mal !



Danseur , à vos pointes !
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Danseur

Entre biographie et roman, Danseur se penche sur la destinée de Noureiev, de son enfance tatare dans un coin reculé d'URSS à ses frasques dans les soirées ou les backrooms, en passant par son incroyable talent sur scène, ses amitiés indéfectibles, ses fragilités ou sa mégalomanie.



Le texte emprunte une forme originale, présentant les points de vues de ceux qui l'ont côtoyé : ses différents professeurs, ses parents, ses amis, ses amants, sa gouvernante, son chaussonnier... Pas de risque de s'ennuyer entre ces ressentis si différents, étalés sur toute une vie et tout le globe. En revanche, on peut s'y perdre et avoir du mal à démêler le vrai du faux...



Ca a été mon cas, le résultat paradoxal étant que j'ai été fascinée par la personnalité de Noureiev mais nettement moins par le livre que Colum McCann lui a consacré... Il me faudra lire une autre biographie, certainement...



En revanche, les passages sur l'Union Soviétique m'ont réellement intéressée. Pénuries diverses, répression, interdiction de communiquer avec les traîtres passés à l'Ouest, importance du Parti... ces éléments paraissent surréalistes, pourtant ils étaient vrais il y a encore 30 ans !



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Danseur

Rudolph Noureev, « Danseur » au talent exceptionnel était tout à la fois fascinant et irritant mais d’une vitalité hors du commun.



Le roman de Colum McCann est composé d’une mosaïque de portraits d’intimes de l’artiste afin de mieux éclairer la personnalité de Rudy, à la vie sulfureuse, tourbillonnante.



Il était beau, sensuel et ne faisait rien dans la demi-mesure. Il aimait l’argent, le sexe… et avant tout la danse. Sa force de travail, son souci de la perfection lui permirent d’atteindre les sommets de son art et une renommée internationale… Une magnifique amitié le liait à Margot Fonteyn sa partenaire de scène.

Mais qui était vraiment Rudy ? Si difficile à vivre mais qui rendait la vie plus intense. Un homme irrésistible, généreux mais terriblement égoïste, égocentrique, colérique …



Alors on découvre au fil du récit, son enfance de jeune Tatar, ses parents, sa sœur, Serguei et Anna qui le formèrent à la danse, la fille du couple. Et lorsque Rudy décidât de passer à l’Ouest, ils restèrent chacun d’un côté du mur. Le parallèle entre tous ces destins sur fond de guerre froide donne plus de relief à ces différents récits.



Rudolph Noureev ne laissait personne indifférent. Ce portrait qui lui est consacré non plus.

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Danseur

Rudolf Noureev né le 17 mars 1938 à Irkoutsk en Russie, et décédé le 6 janvier 1993 à Levallois Perret à l'âge de 55 ans.



Le plus grand danseur étoile du XXè siècle dont il eut pour partenaire fétiche, sa muse, son amie Margot Fonteyn.



Un saut et le voilà qu'il s'envole caresser le ciel !



Merveilleux danseur, pas très grand mais doté d'un pouvoir de séduction incroyable qu'il a toute sa vie réservé aux hommes.

Il dégageait un tel magnétisme qu'on ne pouvait être que subjugué ; il fut adulé par les foules.

De la testostérone à l'état pur monté sur deux jambes qui s'envolaient au firmament lorsqu'il dansait - un génie magnifique.



Furieusement gay avec son ami Victor ; n'auraient pas fait d'ombre à Rocco Siffredi mais auraient pu rivaliser sans problèmes.

Une sexualité débridée à grand renfort de vodka et de drogue, des nuits des soirées imprégnées d'appétits charnels insatiables.



Un artiste de génie qui savait jouer du piano et apprenait par coeur des extraits entiers de livres.



Un personnage grossier, violent, colérique mais écorché vif qui toute sa vie a aimé son pays et à essayer en vain de faire venir sa famille près de lui ; sa plus grand douleur.



Il retournera quelques jours à Leningrad retrouver sa famille, sa mère malade ne le reconnaîtra pas, il retournera sur les pas de son enfance ; passage du livre terrible et sublimement émouvant.



Il a fait un dernier grand saut à 55 ans et cette fois le ciel ne l'a pas arrêté !



Inutile de vous dire que j'ai A do ré !



(pour ceux qui aiment la danse "Le lac des cygnes" dansé par Noureev et Fonteyn un plaisir intense).
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Danseur

Danseur ou … une biographie plus ou moins inspirée de la vie du danseur étoile Rudolf Noureev. Etablir si ce roman est proche de la réalité est une question qu’on pourrait se poser de prime abord. D’ailleurs McCann précise qu’il s’est largement inspiré mais Danseur n’est en rien une biographie officielle. Et très rapidement, je me suis complètement détaché de cet aspect pour savourer l’habit qu’a taillé McCann à son Danseur : peu importe que la vérité soit imprimée, tant le personnage central, Rudik, a captivé mon intérêt.

Comme c’est ma première lecture de McCann, je ne saurai dire si ce livre est dans la droite ligne de ses précédents romans mais son style m’a vraiment embarqué. De multiples narrateurs racontent leur quotidien qui est marqué de l’empreinte tellurique de Rudik. Le style de la narration se modifie et s’adapte aux expériences et au langage de chaque narrateur. On a chaque fois une nouvelle facette de Rudik, qui ne s’oppose pas aux précédentes mais au contraire s’y fond. Mais Danseur, c’est aussi une fresque de l’époque soviétique sous Kroutchev, des bas-fonds où les corps se mêlent … jusqu’à ce qu’un Faune éblouisse par un bond retenu à son périgée. Enfant seul et incompris, idole aux frasques multiples, diamant brut aux reflets sombres, le portrait est chaque fois remis à plat dans une nouvelle mécanique où la danse est le fil sur lequel Rudik saute et retrouve son équilibre d’une manière quasi divine.

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Danseur

En choisissant de romancer la carrière d'une telle star était un pari osé.

Mc Cann nous raconte la vie et la carrière exceptionnelle de Noureev à travers les confidences et les témoignages de personnes l'ayant cotoyé dans l'univers familial, intime ou professionnel. Et c'est par ce parti pris que Mc Cann réussit ce magnifique livre. Ce fils de paysan devenu le plus grand danseur du Kirov, ne laissera jamais insensible les gens qui le croiseront, excentique, colérique, invivable, obsédé sexuel mais aussi et surtout génie qui mettra tous les scènes du monde à ces genoux. Mélangeant personnages fictifs et réels, McCann réussit un impressionnant tableau du danseur étoile, écriture ambitieuse, émouvante, formidablement documenté un livre qu'on quitte avec beaucoup de regrets.Pari gagné.

P.S : notez l'excellente biographie de Bertrand Meyer-Stabley : "Noureev".
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Danseur

Danseur est un de ces livres qu'il est impossible de refermer et dont on se souvient longtemps après. Il raconte le destin du célèbre danseur Noureïev : son enfance, son travail, sa passion, sa folie "à mi chemin entre histoire et réalité", des forêts de l'Oural aux riches fêtes New-yorkaises. Tout est travaillé, le style, les personnages, la construction ; Colum McCann est un conteur de grand talent.
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Tu es si jolie ce soir

Très bon roman policier, le premier en lecture de Carlene Thompson, pas déçue du tout. Dans une jolie maison, Deborah vit heureuse avec ses jumeaux de 5 ans et son mari Steve. Mais bientôt tout cela va virer à la tragédie, Steve rentre de plus en plus tard, anxieux. Un beau jour il ne rentre plus il disparait sans laisser de trace. Les enfants réclame leur père et Deborah commence à avoir peur. Que c'est-il passé sachant que plusieurs femmes ont été assassinées violées et étranglées ? Cela commence à lui faire peur car leur ami Pete pense qu’il pourrait s’agir de Steve, il lui fait remarquer que c'est toujours quand il part que les meurtres arrivent. Malgré ces incertitudes, Deborah va enquêter sur le passé de son mari avec un ancien policier Jo qui va pouvoir l’aider. Mais le meurtrier n’est pas celui à qui on pense.

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Danseur

Portrait romancé du grand danseur Rudolf Noureev. On suit alors une histoire racontée par différents points de vue (famille, proches, observateurs, bribes de journal...) : son enfance misérable dans la ville d'Oufa, en URSS, sa découverte de la danse, sa formation, l'explosion de son talent, la fuite à l'Ouest, sa vie de célébrité, ses amis, ses amours, son duo avec Marion Fonteyn, ses excès , ses doutes et douleurs...



Le récit est très vivant, on s'émeut ou on s'agace selon les narrateurs, on se passionne pour ce personnage génial et atypique. J'ai été plus touchée par la partie qui se déroule en Union Soviétique, l'évolution de l'enfant puis adolescent, le regard de la famille et des proches, surtout les personnages de Anna, Sergueï et leur fille, que par le récit de ses frasques d'artiste mondain et provocateur.

Il n'empêche que j'ai adoré lire ce roman, que j'avais hâte, chaque jour, de retrouver.



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Danseur

Biographie romancée de Rudolph Noureiev, ce roman fascine par l'évocation de ce grand danseur et par l'écriture de Colum Mccann.



Grâce à son art, Rudik va poursuivre follement une vie qui va le consumer. Mais quel homme : qui a un jour enfiler des chaussons de danse ne peut qu'être en admiration devant sa pratique.



La force de ce roman réside aussi dans l'évocation des personnages qui apparaissent au second plan, inoubliables également. Et qui vont nous permettre d'appréhender la vie en URSS au cours du XXième siècle.



Autant pour le sujet que pour la narration elle même, c'est un grand moment de lecture.



Colum McCann est une grand conteur.
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Danseur

Le jour où j'ai acheté Danseur , je ne connaissais rien de l'auteur, ou alors il m'a semblé avoir entendu son nom cité dans l'émission Carnets de Route consacrée aux auteurs irlandais....mais pas sur. De même, je ne connaissais pas grand chose de Noureïev, à part le fait qu'il était un danseur classique. Ce jour là j'avais juste envie de découvrir un nouvel auteur. Ce jour là j'ai eu de la chance, beaucoup de chance. Dès que j'ai ouvert le livre, je m'attendais à passer quelques jours à lire une biographie assez peu banale, dans un style plutôt simple, purement narratif , sans plus, et puis tout de suite, je suis tombée sur cet extrait: "Quatre hivers. Ils construisaient des routes en brisant les congères armés de leurs chevaux, ils labouraient la neige jusqu'à ce que les bêtes meurent, puis ils mangeaient leur chair avec une grande tristesse. Les médecins traversaient les champs givrés avec des ampoules de morphine collées sous leurs aisselles afin qu'elles ne gèlent pas et, la guerre continuant, il fut sans cesse plus dur de découvrir une veine sur les bras des soldats- moribonds bien longtemps avant que d'être morts. Dans les tranchées, ils nouaient serré les oreillettes de leurs chapkas, volaient les manteaux de réserve, dormaient les uns contre les autres et plaçaient les blessés entre eux, où il faisait plus chaud.Ils portaient des pantalons matelassés, des couches de sous-vêtements, et, pour rire, ils parlaient parfois des jambes de putains, ils en faisaient des écharpes de rêve.. Le moment vint où ils ne retirèrent plus souvent leurs bottes. Ils avaient vu d'autres soldats- aux orteils, bleus, tombés soudain de leurs pieds- et ils croyaient maintenant que l'avenir d'un homme pouvait être prédit à sa façon de marcher", et ça a été une claque en pleine gueule. Je ne pouvais plus le lâcher. Précisons. La vie de Noureïev n'est pas rapportée de manière linéaire, c'est son entourage, depuis son enfance qui raconte: les infirmières au lendemain de la seconde guerre qui racontent leur quotidien à l’hôpital, et ce jour où des enfants pour amuser les soldats blessés, ont exécuté une danse folklorique, et parmi eux, un petit garçon nommé Rudik. Une famille dont le père rentre à peine de la guerre, et découvre son fils de sept ans, Rudi, essaie de rattraper le temps perdu. Un couple de vieux bourgeois,-la femme est une ancienne danseuse classique,-retrouvent un souffle de vie, en prenant sous leurs ailes ce petit garçon fou de danse, complètement indiscipliné et bourré de talent. Leur fille, loin d'eux à Leningrad, qui recueille le jeune homme de 17 ans durant sa formation....etc...la gouvernante, le chaussonier, les partenaires de danse, les amis, les amants, les ennemis, la presse....tous ceux qui ont croisé une seconde ou partagé la vie du génie, donnent l'impression qu'il leur fallait absolument retranscrire cette expérience. Et du coup, le livre passe d'un style à un autre ( récit, journal intime, lettres, article ...etc), d'un rythme à un autre, d'une ambiance à une autre, avec une constante : Rudi. Un homme, ou plutôt un Homme absolument formidable, si généreux, si talentueux, si vivant, que je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir en savoir plus, de le voir et d'entendre sa voix. Sa vie a beau être riche d'expériences, elle a surtout été marquée par le sceau de l’exile et de la souffrance, et les dernières pages du livre, où il est question de rentrer chez lui, seulement pour quelques heures, parce que l'URSS de l'époque ne lui a accordé, à lui le traître à la nation , qu'un visa de 48 heures, sont insoutenables, avec cette mère à qui il a pensé toute sa vie, et qui au moment où enfin il la revoit ne le reconnait pas. Comment finir, alors que je reste encore sous l'influence de ce livre? j'ai connu des auteurs à l'écriture plus "spéciale", mais quelque chose de "spéciale" justement est portée par Danseur, Quoi? je n'arrive malheureusement pas à l'exprimer. Donc, je dirais simplement: A lire.

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Danseur

Avec ce livre, j'ai découvert un auteur que je n'avais jamais lu encore et un portrait librement inspiré de la vie et de la personnalité de Rudolf Noureev, danseur classique et chorégraphe né en Russie en 1938, passé à l'ouest en 1961, mort du sida en 1993.

L'originalité de ce livre est le changement fréquent de points de vue avec chaque fois un changement de style. Colum McCann donne la parole à des proches du danseur, dont certains sont réels, d'autres fictifs.

Très vite je me suis détachée du point de savoir s'il s'agissait d'une véritable biographie, j'ai apprécié le roman pour son foisonnement de scènes, pour la capacité de l'auteur à nous décrire le travail du corps et à nous entraîner dans l'univers de L'URSS avant la fin de la guerre froide.

J'ai beaucoup aimé la première partie, celle qui donne naissance au danseur, un peu moins les pérégrinations de Rudi dans le monde qui en fait une vedette.

Colum MacCann donne vie, corps et chair à un être d'exception, globalement assez peu sympathique, colérique, égocentrique, dont l'appétit sexuel parait sans limite et qui se livre à tous les excès que sa célébrité et son argent lui permet. On sent parfois sa fragilité ( lorsque l'auteur évoque l'exil et sa mère) on est surtout fasciné par la vitalité un peu monstrueuse de cet homme qui déchaîne des passions. Il garde pourtant des fidélités au travers de sa vie dissolue. Difficile de ne pas aller ensuite superposer ce que MacCann a fait avec la réalité accessible grâce à internet !







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Danseur

Voilà une agréable surprise.

J'ai commencé à lire sans conviction, ne sachant pas même pas qu'il s'agissait de la vie de Noureev et j'ai été passionnée par sa vie, son destin incroyable.

C'est très bien écrit en plus.

Pour les gens qui aiment la danse et en particulier Noureev, c'est à ne pas manquer.
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Tu es si jolie ce soir

Comme d'habitude, Carlène Thompson m'a époustouflé par la manière dont elle mène l'intrigue de ses polars.

Rien ne filtre jusqu'au dénouement final, et en règle général, le coupable n'est jamais celui que je crois !!!!



Carlène Thompson est un auteur de roman policier que je conseille régulièrement à mes lecteurs amateurs de polars, et, tout comme moi, une fois qu'ils ont "goûté" à l'un de ses romans, ils en redemandent, et, surtout attendent (idem pour moi) la parution en français, du nouvel opus !!!



En fait, je conseille vivement les polars de cet auteur car on est rarement déçue.

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Danseur

Rudolf Noureev est un danseur de légende. Cette biographie romancée le magnifie. Elle lui fait effectuer des pas de danse, des sauts éblouissants. Il virevolte et montre sa face sombre sans vergogne, une pirouette puis il s’envole et avec grâce touche sol.

C’est avec maestria que Colum McCann le met en scène. On reste fasciné par ce danseur-étoile qui a vu le jour dans l’URSS communiste du 20ème siècle, s’est exilé à Londres, a brûlé sa vie à New-York et demeure le plus grand.

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Danseur

Grand succès, mérité, pour cette biographie romancée de Rudolf Noureev publiée en 2003.

Pourtant rien de plus difficile que de mettre en mot l'art de la danse, les vibrations qu'elle dégage, l'émotion qu'elle suscite. Il est d'ailleurs significatif que la littérature ne s'y soit guère frottée.

Colum McCann - dont le talent n'a cessé de se confirmer dans ses ouvrages ultérieurs ("Et que le vaste monde poursuive sa course folle") - embrasse un parti pris audacieux. Il raconte la vie de Noureev par les yeux de ses proches : son père qui lui a interdit de danser, sa première professeure qui l'aima comme un fils, sa sœur qui le jalousa et l'admira, ses amants à Paris et à New York, son chaussonnier, sa femme de chambre ... Il fait l'impasse sur les parties les plus attendues de la vie de Noureev : ses premiers succès, son passage à l'Ouest, sa mort du Sida.

Ce parti pris permet sans doute de toucher la folie géniale d'une vie placée sous le signe de l'excès. Pour autant, au fil des pages, notamment dans la partie parisienne, la plus excessive, la plus débridée, le procédé finit par lasser.
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Danseur

C’est ma troisième lecture de cet auteur irlandais, et si ce n’est pas mon préféré j’en ai, cependant, beaucoup aimé une grande partie. Cet auteur sait mieux que quiconque décrypter l’horreur de la tyrannie qu’elle soit soviétique ou américaine comme dans les saisons de la nuit, mais il est surtout, pour moi, l’auteur d’Apeirogon qui m’a tant bouleversée l’été dernier.



Dans ce roman Colum McCann va faire revivre Rudolph Noureev, il prend un partie pris intéressant. Ce sont tous les gens qui l’ont connu et côtoyé de près qui vont faire son portrait. Peu à peu, nous aurons une idée assez précise de son parcours et de sa vie. La partie que je trouve passionnante se passe Oufa dans l’Oural. Le premier chapitre est consacré à la guerre 39⁄45 et les ravages dans l’armée soviétique. Puis l’enfant grandit et il a la chance de rencontrer une danseuse exilée à Oufa avec son mari et originaire de Léningrad, elle reconnaîtra son talent exceptionnel. Cette danseuse fait partie des gens « relégués » c’est à dire qui ont été jugés mauvais soviétiques par Staline et les habitants d’Oufa le lui font bien sentir..



Son père est un homme rude et bon communiste, il souffrira de voir son fils devenir danseur. Le jour de sa mort alors que Rudolph Noureev est un danseur étoilé mondialement connu, son fils pensera que son père ne l’a jamais vu danser.

En 1961,(on connaît l’histoire) Noureev choisit de rester à Paris, sa famille et tous ceux qui l’ont connu sont alors soumis en Union Soviétique à des interrogatoires sans fin. Et ses parents seront obligés de le renier, même sa mère qui adorait son fils.



La deuxième partie du récit montre le danseur étoile dans sa vie de prince en occident. J’avoue que cela m’a beaucoup moins intéressée. C’est une suite de soirées avec au programme, sexe, alcool, drogues… Ce n’est vraiment pas ce que je préfère dans la vie.



Gorbatchev l’autorisera à venir 48 heures en Russie pour voir sa mère mourante, on ne sait pas si elle a pu le reconnaître.



Quelque soit la vie folle, que mène le danseur, il a toujours envers lui-même cette incroyable discipline qu’exige la danse classique pour devenir ce spectacle défiant la loi de la gravité. Je pense que pour bien aimer ce roman il faut s’y connaître, plus que moi, en danse classique.

Je conseille donc ce livre pour la partie soviétique et la description de l’exigence de la danse classique sinon j’ai eu beaucoup de mal avec l’aspect orgiaque de la vie du prince de la danse, surtout quand on sait qu’il y trouvera la mort car finalement Noureev sera emporté par le SIDA à 54 ans.
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Sous le soleil de Toscane : Une maison en I..

Une lecture très agréable, l'auteure américaine nous fait part de son coup de foudre pour cette région magnifique et son coup de tête pour acquérir une maison perdue au milieu des champs et des vignes, bien que les travaux de restauration s'annoncent plus conséquents que prévus. De belles descriptions, on croit y être.

J'ai adoré l'accompagner sous ce beau soleil, écouter la langue et l'accent italien tellement séduisants de ses rencontres. Elle partage même des recettes délicieuses.

Une lecture apaisante, qui fait rêver, idéale pour les vacances.
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Danseur

Colum McCann réinvente Rudolf Noureïev sous un angle personnel. Il n'est pas question de carrière ici, mais des personnes qui l'ont côtoyé, parents, professeurs, amis, domestiques, en URSS avant l'exil et en occident ensuite. Monstre de la danse, perpétuellement dans l'excès, Rudi a consacré sa vie à son art, dans une fuite en avant derrière une perfection inaccessible.

Magnifique réussite.
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Danseur

Autant le dire d'entrée : j'ai adoré ce roman ! Je ne pouvais pas me tromper en lisant la quatrième de couverture : un livre où l'on parle d'une des plus grandes icônes du monde de la danse, cela ne pouvait que me plaire ! Cela m'a pris un petit moment d'adaptation avant d'adhérer complètement au style employé par McCann dans ce roman, mais j'ai très vite été conquise. Le défi était ambitieux, mais pour moi relevé avec brio. Danseur présente une version romancé de la vie de Rudolf Noureïev, ilustre danseur et chorégraphe qui a brillé dans les années 1970. Le roman est organisé en quatre livres, chacun mettant en scène différentes périodes de la vie de Rudi en y incorporant les personnages ayant joué un grand rôle dans son ascension. L'originalité de ce roman réside dans la narration : plusieurs narrateurs se succèdent, chacun exposant sa vision du danseur prodige. On suit ainsi les sentiments de l'infirmière ayant assisté à sa première représentation devant les soldats russes, ceux de son père qui, au grand regret de Noureïev, ne l'aura jamais vu danser, ceux de ses mentors (Pouchkine, entre autres), ceux de ses amants, de ses amis, d'inconnus l'ayant cotoyé de près ou de loin... La narration est parfois difficile à suivre, puisqu'on change de narrateur d'un paragraphe à un autre, et il faut souvent un petit moment avant de comprendre qui raconte. Mais j'ai trouvé que ce fonctionnement faisait toute la richesse de ce roman. Les deux premiers livres, exposant son enfance et son ascension fulgurante le propulsant au rang de danseur étoile dans les plus prestigieux ballets, ont été pour moi les plus forts et les plus intéressants. La personnalité de Rudolf est très bien cerné : on ressent parfaitement toute l'arrogance et l'obsession de la perfection qui habitaient Noureïev. A travers les différents récits, on se l'imagine parfaitement n'en faisant qu'à sa tête, chassant d'un ton incendiaire et sans concession tous ceux qui se mettent en travers de sa route, son visage et son corps parfaits et son port altier.

L'idée de romancer la vie du danseur était très bonne, cependant certains passages m'ont quand même dérangée, tant ils différaient de la version réelle de sa biographie. Certains personnages sont concentrés en un seul : par exemple, les trois soeurs de Noureïev ne deviennent qu'une dans le roman. J'ai aussi été un peu déçue que certains aspects très importants n'aient pas été abordés par l'auteur. Il n'y a aucune mention de sa maladie, et j'ai été déçue que le roman s'arrête avant la fin...

Danseur est tout de même un magnifique roman fort en émotions, qui attisera surement le feu qui habite les amoureux de la danse comme moi ;)
Lien : http://tetedelitote.canalblo..
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