Je ne connaissais rien ou presque de Noureev avant de me plonger dans ce roman de Column McCann. Impossible pour moi, donc, de faire la part des choses entre ce qui relève de la biographie du danseur et ce qui relève de la fiction. L’auteur nous prévient d’emblée que « Ceci est une œuvre de fiction » et que « les noms, les personnages et les événements dépeints ici sont le fruit de l’imagination de l’auteur ». Pourtant, l’ensemble est très documenté, depuis la plus tendre enfance de Noureev, dans un taudis de l’ex-URSS, jusqu’à ses dernières années, marquées par la maladie, en passant par ses plus grands succès sur les scènes du monde entier. J’ai été fascinée par la personnalité de Noureev, et l’auteur donne vraiment envie d’aller voir évoluer ce génie de la danse et cet artiste complet.
Rien ne prédestinait Noureev à la danse. Issu d’un milieu misérable, au fin fond de l’Union soviétique, il eut la chance qu’une ancienne danseuse exilée par le pouvoir décèle chez lui, enfant querelleur, en guenilles, mauvais élève, les germes d’un talent hors-normes.
Ce qui fascine dans ce roman, c’est la démesure du personnage, odieux autant que flamboyant, étoile internationale autour de laquelle ont tourné pendant des années tout ce que le monde comptait de célébrités (et on en voit défiler beaucoup, Warhol, Grace Kelly, Mick Jagger, pour n’en citer que quelques-uns), fêtard invétéré et bourreau de travail. Le danseur prend, sous la plume de Column McCann, une dimension mythique.
Ce roman m’a passionnée, le talent protéiforme de Column McCann a trouvé ici un personnage à sa mesure, l’écriture est dense (parfois presque jusqu’à l’asphyxie). J’en suis sortie amoureuse de Noureev, et reconnaissante envers Column Mcann.
Lien :
https://www.babelio.com/monp..