Jean-Luc Roquet

Non, imaginez que cette figure, copie de vous-même, vous montre son univers, vous parle d'elle en utilisant tous les avis sur lesquels vous avez changé. Imaginez qu'elle vous parle avec des convictions que vous n'avez plus aujourd'hui. Je dis, que vous n'avez plus, car forcément, il y a des tas de choses su lesquelles vous avez changé d'avis, n'est-ce pas ? Ne serait-ce que sir l'existence du Père Noël, ou de la petite souris des dents de lait… […] Comment regarderiez-vous ce vous-même juste un peu moins expérimenté ? Auriez-vous du mépris pour elle ? Ressentiriez-vous de la colère à son égard ? Auriez-vous envie de la brusquer , de l'insulter ? Envisageriez-vous de la rejeter, de la haïr ? Sans doute pas, n'est-ce pas ?
Demandez-vous un instant ce que vous avez envie de lui dire ? Prenez une profonde inspiration, et prenez quelques instants pour envisager comment vous pourriez vous adresser à elle, ce que vous lui diriez, pour défendre votre point de vue d'aujourd'hui… Comment vous y prendriez-vous ?
Vous n'avez pas besoin de répondre à mes questions, de façon consciente parce qu'une partie de vous le fait de façon automatique.

"Nous sommes comme des nains juchés sur des épaules de géants, de telle sorte que nous puissions voir plus de choses et de plus éloignées que n'en voyaient ces derniers. Et cela, non point parce que notre vue serait puissante ou notre taille avantageuse, mais parc que nous sommes portés et exhaussés par la haute stature des géants."
Bernard de Chartres

... savez-vous ce qui caractérise les mains d'un être humain ? C'est le
seul animal à disposer d'un outil complet , articulé, pouvant s'adapter à
son environnement, capable de façonner, capable de ressentir le toucher, et
la température, capable de créer, capable de se fermer comme de s'ouvrir,
capable de donner comme de recevoir, capable de s'accrocher, mais aussi de
laisser partir... Et savez-vous que pendant que vos mains ont travaillé
pour vous, elles ont aidé votre cerveau à créer de nouvelles connections,
elles vous ont aidé à vous affranchir de vos limites, à dépasser vos
propres frontières, vous ont aidé à vous assouplir face au changement.

Térésa Roblès demande toujours si la douleur d'une personne lui est "utile". une douleur qui se chronicise (au-delà de trois mois après la réparation tissulaire) est souvent une douleur "inutile", comme un message laissé sur un répondeur, que l'on aurait oublié d'effacer après l'avoir écouté, et qui passe en boucle. Térésa Roblès demande alors à la personne de remercier sa douleur pour son utilité, et lui demande de partir , à présent qu'elle n'a plus d'utilité ! C'est simple , efficace... et très éricksonien !

J'aimerais que vous imaginiez remonter en pensée le courant de ce ruisseau, jusqu'à sa source… (reg.) oui à contre-courant, en effet… Bon, ce n'est qu'un ruisseau, il n'a pas beaucoup de force, il vous sera aisé de suivre son fil à l'envers. Vous pouvez le remonter facilement à pied, soit sur la berge, soit en marchant dans l'eau, pieds nus ou chaussés, comme vous voulez… La source est parfois difficile à trouver, elle se cache souvent dans des frondaisons, des épaisseurs végétales, ou minérales. Il est parfois nécessaire d'aller sous terre, sous pierre, pour la trouver. Certains explorateurs du passé ont d'ailleurs payé cette quête de leur vie… Imaginez, alors, que vous trouvez, dans une anfractuosité du rocher, quelques gouttes qui perlent, et imaginez qu'il s'agit l) de la source de ce ruisseau, car l'eau arrive du ciel, avant que d'être absorbée par la montagne, et que la source est nourrie par la pluie, la neige, et que la pluie et la neige sont nourries par l'évaporation de la mer, et que la mer est nourrie par les fleuves, et les fleuves alimentés par… les ruisseaux ! Oui, c'est vrai !

De récentes recherches scientifiques ont montré que le message douloureux est véhiculé dans le système nerveux par deux canaux différents le premier est le message "sensitif", par exemple la sensation de chaleur d'une brûlure ; et le deuxième est le message "nociceptif", interprété par le cerveau et traduisant la sensation éprouve en termes de douleur, par exemple chaleur importante = douleur. Il se trouve qu'en état d'hypnose, il y a une altération de cette interprétation, comme si la capacité cognitive à interpréter la sensation par le cerveau était shunte. C'est ainsi que l'on peut pratiquer une intervention chirurgicale sur un patient en état d'hypnose. Il conserve la perception sensitive - il a par exemple conscience qu'on le touche - mais ne perçoit plus le message nociceptif, ne ressent pas de douleur proprement parler.

Lorsque je reçois un patient qui souffre de douleur chronique, je lui apprends en premier lieu à pratiquer l'autohypnose, ce qui au-delà des bénéfices sur le plan psychologique, lui permet d'apprendre à agir sur l'intensité du ressenti ou la durée du soulagement.

En continuant de vous installer de plus en plus dans un confort confortable, (app.) vous pouvez laisser les muscles se détendre davantage. Vous savez que des choses qui paraissent si importantes à votre corps, lui paraissent à présent moins nécessaires. Comme par exemple lorsque le moment est venu de se nourrir, qu le corps manque et a besoin d'énergie, et qu'une fois le ventre plein, on n'y pense plus. Conne des choses auxquelles on a tellement cru, puis que l'on a un temps oublié, et qui lorsqu'elles se représentent, nous semblent si loin de nous. Comme de vieilles choses dont on n'a plus besoin, et dont on se sépare…

L'objectif de toute thérapie est de viser l'autonomie du patient. Pa rapport à l'attachement, le rôle du thérapeute est de permettre, après l'attachement patient-thérapeute, que le patient crée un lien d'attachement avec lui-même.

Le syndrome de glissement est une décompensation rapide de l'état généra faisant suite à une affection aiguë qui est en voie de guérison et qui paraît guérir. La personne semble refuser inconsciemment de vivre. Ce changement se caractérise par une détérioration globale des fonctions intellectuelles, n désintérêt pour toutes choses, un refus de se mouvoir et de s'alimenter. Le plu souvent cette pathologie est consécutive à une maladie ou à un accident. Son pronostic est très péjoratif.