Après presque dix ans d'emprisonnement j'ai fini par comprendre, en partie grâce à Dostoievski, et aussi à mes études de médecine, que le mot cellule désignait aussi l'origine de la vie. C'est donc en moi, durant ces interminables années d'incarcération, que j'ai appris à trouver l'espace et l'air indispensables à mon équilibre, même si cela s'apparentait parfois à une forme de vide intérieur, nécessaire.