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Citations de Jean Maillet (42)


L'origine d'"à la six-quatre-deux" est énigmatique. Certains supposent un emprunt à quelque jeu de hasard, d'autres au vocabulaire musical, une mesure à six-quatre étant une mesure rapide à deux temps dont l'unité de temps est la blanche pointée. Une autre explication, ingénieuse, se réfère à une façon particulièrement expéditive de dessiner le profil d'un visage : tracez verticalement, de haut en bas et sans lever le crayon, un six, un quatre et un deux. Aurait-on dit de silhouettes ainsi croquées à la va-vite qu'elles étaient faites "à la six-quatre-deux ? En tout cas, synonyme de à la six-quatre-deux" , l'expression "à la Silhouette" qualifiant tout ce qui était rapidement torché est dérivée, comme le mot silhouette lui-même, du patronyme d'Étienne de Silhouette (1709-1 767), ce personnage n'ayant fait qu'un passage éclair au ministère des Finances.
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Pour la bien distinguer de l'aieule paternelle, on l'appelait « grand-mère Kiki », de ce diminutif un peu ridicule, hypocoristique du patronyme qu'elle avait reçu de son polonais de mari. La grand-mère Kiki était de ces petites vieilles discrètes, taciturnes, qui ne parlent que pour s'émouvoir, s'indigner ou s'émerveiller, une sorte de Mamette à la Daudet. Chaque fois qu'elle rencontrait son vieil ami d' enfance, petit monsieur vieille France, elle nous redisait, tout heureuse, combien il était élégant : «Toujours tiré à quatre épingles ! Toujours mis sur son trente et un !» et l'on avait droit aux louanges de sa situation financière, fruit du labeur de toute une vie, d'une probité et d'une économie à toute épreuve. «Pas comme ces touche-à-tout et ces bons à rien qui font leur travail à la six-quatre-deux, à qui il manque toujours dix-neuf sous pour faire un franc, qui voudraient pouvoir ajouter des queues aux zéros mais qui ne savent que brûler la chandelle par les deux bouts !»
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Repartir comme en quatorze

"Oh, je sais. Aujourd'hui, la fleur au fusil. la Marseillaise, la Wacht am Rhein... Oui. Mais demain ? . Demain, cet homme-là, qui est parti en chantant, il ne sera plus qu'un pauvre type face à face avec la réalité ! Face à face avec la guerre ! Un type à jeun, les pieds en sang, exténué, terrifié [...]. " (Roger Martin Du Gard, Les Thibault - L'Eté 1914, Gallimard, 1936.) Bien des soldats qui partirent ainsi à la guerre en août 1914 avaient en tête l'idée d'une revanche «vite faite bien faite» et d'un retour rapide dans leur foyer. Auraient-ils montré la même ardeur, le même enthousiasme s'ils avaient su dans quel enfer, quel carnage, quelle boucherie ils allaient se jeter? De cet entrain aux parfums d'insouciance est née, par ironie, l'expression "C'est reparti comme en 14!" pour indiquer, non sans regret, qu'une même situation se renouvelle avec une même ferveur et, parfois, une même imprévoyance.
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Sacrifier sur l'autel de...
"Sacrifier" vient du latin "sacrifare",... "faire un acte sacré". L'acte sacré est l'offrande d'un animal faite aux dieux.... Aujourd'hui, les sacrifices ne sont le plus souvent que figurés et certains autels n'ont plus rien de religieux : l'expression sacrifier sur l'autel de... fait en effet allusion à une perte que l'on consent au profit d'une cause supérieure ou, plus simplemnent, au renoncement de ceci au profit de cela. Elle est souvent utilisée dans un contexte politique ou économique ; ainsi dit-on de tel ministre, renvoyé parce que indésirable, qu'il a été sacrifié sur l'autel de la reconquête présidentielle, de telle multinationale qu'elle sacrifie l'emploi sur l'autel des profits, de telle commune qu'elle sacrifie son développement urbain, etc.
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MENER QUELQU’UN PAR LE BOUT DU NEZ

Grand-mère disait cela de certain fils ou gendre qui n’avait pas assez de caractère pour s’opposer aux volontés et caprices de sa femme : « Ce grand nigaud se laisse mener par le bout du nez ! »
Mener quelqu’un par le bout du nez, c’est, au sens figuré, le conduire sans effort là où on veut aller : pas besoin de l’attacher, juste le saisir par son appendice nasal !
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ELLE A VU LE LOUP
se dit d’une personne qui a voyagé, vu du pays ou été à la guerre […] ».
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Talleyrand se dit que l'Empereur des français a perdu toute notion de la réalité, qu'il ne sait plus où sont les limites du possible : de nouvelles guerres se profilent forcément à l'horizon. Talleyrand doit se retirer à temps en sachant aussi retirer son épingle du jeu.
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Les deux figures emblématiques de la Révolution, Georges Jacques Danton et Maximilien Robespierre, montrent, par rapport à la conjoncture, des attitudes radicalement opposées, de telle sorte qu'une inévitable animosité réciproque est apparue.
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le mot éloise « C’est un vieux mot qui signifie éclair, et dont on use encore à présent en quelques provinces de France, et particulièrement en Poitou […] Il vient d’elucia qui a été fait d’elucere, “luire, briller” en latin. Existe aussi cet autre régionalisme, éloiser, “faire des éclairs” ».
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DONNER DES NOMS D’OISEAUX
Espèce de bécasse ! Canard boiteux ! Vieille chouette ! Jeune coq ! Tête de linotte ! Poule mouillée ! Voilà bien des noms d’oiseaux qui sont autant d’insultes. Idem quand on parle d’un « drôle de moineau » pour un type bizarre, que l’on traite une femme stupide de « dinde », une prostituée de « grue », une jeune fille niaise et naïve d’« oie blanche » , que l’on qualifie de « pigeon » ou de « dindon de la farce » celui qui se fait rouler, etc. Il n’est donc pas étonnant que noms d’oiseaux soit devenu synonyme d’« insultes ».
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Auparavant, on parlait plus communément d’arracheurs de dents, le seul et unique moyen de traiter une dent gâtée étant alors de l’arracher. Ces arracheurs de dents étaient aussi le plus souvent chirurgiens (pratiquant essentiellement la saignée), barbiers et marchands ambulants. Ils exerçaient leur « art » sur les places publiques, dans les foires ou les marchés. Les opérations s’effectuant sans anesthésie, ces « praticiens » devaient affirmer qu’elles étaient indolores pour éviter que le client terrorisé ne se carapate.
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IL Y A DE L’EAU DANS LE GAZ
L’eau et le gaz n’ont jamais fait bon ménage, pas plus que mari et femme quand, à force de disputes, le ciel conjugal tourne à l’orage. C’est bien alors le ménage qui menace d’exploser.
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l’hôtel des courants d’air, bien connu des clochards qui dorment sous les ponts.
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saviez-vous pourquoi cocu vient de « coucou » ? Deux bonnes raisons à cela : d’une part, la femelle pond ses œufs dans le nid d’oiseaux étrangers, d’autre part, le mâle se désintéresse de sa progéniture et n’a pas l’instinct de vivre en couple.
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SOUPE À LA GRIMACE
« Bien sûr nous eûmes des orages… » Quel couple peut se vanter de n’en avoir jamais eus ? Orage ou brouille passagère, le résultat se traduit bien souvent par une soupe à la grimace, l’image étant celle d’un repas pris en face d’un visage revêche : celui de votre conjoint dont la moue renfrognée traduit l’inimitié.
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Être une bourrique, c’est non seulement ne rien comprendre mais, qui plus est, ne faire aucun effort pour comprendre
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faire ramdam a signifié « jeûner » chez les soldats d’Afrique puis, faire du ramadam a pris son sens actuel (depuis 1896) par allusion à la liesse et au tapage nocturnes qui, chez les musulmans, sont supposés suivre les journées d’abstinence. Exemple lexical d’islamophobie ?
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« faire le bouc » ait eu le sens de « fréquenter les mauvais lieux ».
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À CHAQUE JOUR SUFFIT SA PEINE
Voilà un proverbe capable de mettre un terme au « stress » professionnel : faire simplement sa tâche quotidienne en alternant travail et détente sans vouloir tout faire tout de suite est une leçon de sagesse. Grand-mère l’exprimait tout haut, comme pour justifier le repos qu’elle s’octroyait après son ouvrage.
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ÊTRE AU FOUR ET AU MOULIN
Pour être au four et au moulin, il faut avoir le don d’ubiquité ou savoir courir très vite. L’expression nous dit donc à quel point il est difficile et peu efficace de faire deux choses en même temps ou de vouloir être en deux lieux à la fois.
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