Jean-Manuel Saëz

Tout d'abord, merci à Babelio et son opération Masse Critique, ainsi qu'aux Editions MEO pour m'avoir fait découvrir ce roman.

Dans un premier temps, j'ai été attiré par le résumé de l'histoire et la couverture qui semble annoncer un roman d'aventures dans le grand nord, un roman à la dure, un roman nature.

Lorsque j'ai eu le livre en main, cela peut paraître superficiel, mais une sensation de douceur s'est immiscée en plus de l'envie de lire. La qualité de la couverture est douce comme du velours et il s'agit donc d'un livre très agréable à tenir entre nos mains de lecteurs.

J'étais donc partie sur une grande envie de lecture, prête à me lancer dans le froid canadien.



Mais pour être honnête, j'ai été déçue par cette lecture.

L'histoire commence doucement, l'écriture est fluide... Mais ca ne décolle pas. Au contraire, j'ai très vite atterri.

Comment expliquer mon ressenti ?

Il s'agit pour moi d'une histoire survolée, et même superficielle.

Camille : hotesse de l'air, caractère trempé, joli, dynamique, citadine.

Son frère : charmant, beau comme un dieu, dragueur, mais que tout le monde aime.

John : qui est il ?

Moé : l'indien moderne mais qui reste attaché à sa culture. Beau comme un dieu sauvage.

Sa mère : Une perle...

Et donc ????

Et donc, rien... J'ai même eu l'impression de lire un roman à l'eau de rose sans consistance. Tout le monde est beau, même le paysage...

Quand au final... Tout ça pour ça...???

Je m'attendais à un vrai roman d'aventures, plus profond, plus intense, et avec une véritable histoire derrière chaque personnage.

Etrangement, je me suis aussi demandé si l'auteur était vraiment un homme ?... Je n'ai pas ressenti une écriture masculine. Plutôt un petit roman très féminin comme il en existe beaucoup aujourd'hui, un roman sans aucun attrait pour moi...



Ceci reste un avis tout à fait personnel, mon ressenti après cette lecture.

Gracieusement reçu en Masse critique, choisi pour son résumé.

C'est avant tout une histoire centrée sur la beauté sauvage du territoire du Yukon. Egalement de quête de soi.

Un quinquagénaire français a élu domicile dans cet endroit isolé, aidé d'autochtones indiens. Tout particulièrement son frère de sang, Méo (tiens, le même nom que la maison d'édition).

Quelques années plus tard, Camille une hotesse de l'air reçoit une bien étrange lettre du Yukon. Elle décide de partir à l'aventure là-bas, dans cet endroit enneigé.



Choisir de vivre dans un eden blanc, loin de la civilisation, cela fait rêver. Qu'en -est-il vraiment?

Une plume vive et enrichie de petits détails permet une immersion complète. Des descriptions de paysages aux personnages hauts en couleurs , tout y est. Hormis l'histoire proprement dite. Le démarrage est lent, l'intrigue est cousue de fil blanc, il manque quelques pages de conclusion.

Il n'y a rien d'extraordinaire, les héros ne courent pas après chaque aventure, mais l'évasion est au bout du chemin. Et finalement c'est ce que je trouve le plus réussi ici.

Merci à masse critique pour m'avoir offert ce livre.



J'ai un avis en demi teinte sur cette lecture.

J'ai été très séduite pas les magnifiques descriptions du nord du Canada. J'ai découvert dans un paysage sauvage et enneigé, un homme qui a choisi de vivre en ermite dans une cabane.

Choisi de vivre au plus près de la nature, dans la région la plus hostile qui soit.

Grâce à "Baie Saint Paul", j'ai découvert un mode de vie, ou de "survie" que je ne connaissais pas et qui me donne envie de lire d'autre roman de ce style.



J'ai moins aimé le scénario, l'histoire.

Pourquoi toujours s'attendre , dans une lecture, à des faits d'aventures extra-ordinaires, des amours romantiques ou du sexe piquant...? Dans Baie Saint Paul, le lecteur est transporté dans un paysage hors limite extrêmement bien décrit par des mots choisis et un rythme qui nous y entraîne . L' intrigue nous y invite simplement , illustrant l'envie de tout un chacun de s'évader dans un monde de découvertes et de recherche personnelles. Le « gap » entre cette évasion du personnage principal et ses enfants ancrés dans notre vie moderne qui va trop vite ajoute au contraste du mode de vie de ce héros. Si vous aimez les histoires qui pourraient vous ressembler , n'hesitez pas à le lire, mais pas en le survolant: arrêtez vous aux mots, au rythme des phrases... à notre belle langue!

Il commence comme un livre d'aventures du genre "Croc Blanc" où quelque chose d'approchant, avec des gros bras, des grosses bagarres, des brutes à l'allure patibulaires...mais ça n'est rien de tout cela !!!

Dans une écriture fluide, l'auteur nous entraîne dans les méandres de l'esprit torturé d'un homme qui a fui la civilisation, ses turpitudes, ses désillusions et ses déception. Il retrouve dans cette fuite une vie naturelle, des amitiés indéfectibles, en un mot les vraies valeurs de la vie. Ayant tout quitté il a également coupé tous les ponts avec sa seule famille, ses enfants, qui le chercheront inlassablement jusqu'à le considérer définitivement mort jusqu'au jour où un évènement inattendu leur redonnera un espoir...

Les descriptions des paysages sont absolument magnifiques. Les personnages sont attachants et on partage l'espoir de cet homme et de ses enfants de se retrouver après des années de solitude pour l'un et d'angoisse pour les autres.

Quand John Mac Dolan, il y a bien longtemps, est arrivé à Shortfalls, petite ville aux confins du Yukon, nul ne lui a demandé qui il était ni d'où il venait. Il faisait partie de ces nombreux aventuriers qui ont fait la réputation de cette région du Canada depuis la Ruée vers l'or et pour lesquels les habitants ne montrent aucune curiosité.

Ce n'était pourtant pas la fortune qu'il était venu chercher.

Quant à savoir ce qu’il y a trouvé, peut-être Camille Dorchamp, hôtesse de l’air parisienne, le découvrira-t-elle en recevant une étrange lettre du shérif de Shortfalls qui va l’entraîner dans une aventure imprévue ?