La plupart des pandémies récentes comme Ebola ou Covid-19 sont liées à un passage de la barrière d'espèces. Des microbes issus des animaux sauvages ou domestiques, bénins au sein de ces organismes, évoluent et mutent au point de devenir des agents pathogènes meurtriers pour l'homme. Ce phénomène n'a rien de nouveau : il remonte au néolithique, lorsque nous avons commencé à soumettre les animaux pour servir nos intérêts exclusifs. De cette cohabitation contre nature avec les ruminants sont issues la rougeole et la tuberculose. De même que les cochons nous ont transmis la coqueluche et les canards la grippe.
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