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Bibliographie de Jean-Marc Ouellet   (2)Voir plus

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Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
Certes, il s’agissait là de légitime défense. On lui avait tiré dessus, on allait abuser d’elle, on allait brûler son bien, détruire son havre. De quoi disjoncter, autoriser le cœur à s’égarer dans la violence. Jusqu’à tuer ? Il aurait pu les chasser, les tabasser, leur faire peur. Sarah n’était pas dupe. Les bêtes seraient revenues. Pour se venger, encore et encore, dans un déjà-vu incessant. Elles seraient revenues pour elle, pour assouvir leurs bas instincts. Cette fois, elle avait eu de la chance.
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Ce bonheur de vivre enfin, elle devait le quitter pour rejoindre le monde civilisé, la ville et le bruit. Elle appréhendait son retour. Elle redoutait les questions qui lui seraient posées. Où était-elle ? Que s’était-il passé ? Comment avait-elle survécu à l’accident, à l’hiver ? Qui l’avait aidée ? Sarah savait ce qu’elle répondrait. Rien. Elle ne dirait rien. Elle ne trahirait jamais l’homme qu’elle aimait. Sa réponse suivrait le chemin du silence.
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La vie aime voler les rêves, mais ces derniers ne s’évanouissent pas tout à fait. Ils s’ajustent sans fin et maintiennent en vie. Ils filtrent les peurs et les désirs, troublent les esclaves comme les tyrans, ou bercent l’existence. Sans rêves, la vie est un cauchemar.
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Elle était belle, cette fille. Et jeune. Ses traits étaient fins. Mais quelque chose de sombre émanait de ce corps. Une tristesse diffuse, une force funeste, comme une aura de malheur. L’homme vérifia le pansement sur le bras, puis les quelques points de suture de la blessure au cou qu’il avait laissée au bienfait de l’air. Il releva la douillette. Il avait enlevé son pantalon, le sexe de la jeune femme se livrait. Presque gêné, l’homme examina la hanche. Elle portait un immense hématome qui créait une impressionnante bosse sur le côté de la fesse. Son volume ne changeait pas, mais s’irisait déjà de bleu, de mauve et d’orange. Il n’était pas médecin, mais il suspectait une fracture. On le saurait plus tard.
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Vincent est un homme bon. Je pense que vous devez le savoir. Lors de notre dernière rencontre avant mon retour à la ville, il m’a remis une enveloppe. Elle contient un document dans lequel il raconte toute son aventure. Il narre sa version de ce qui, selon lui, s’est réellement passé en ce soir où il aurait agressé cette femme, Pascale Lacoursière. Il décrit ses premiers mois en prison. Il raconte ses démêlés avec les prisonniers, la mort des membres de sa famille et les circonstances de sa blessure au larynx. Il relate enfin son intrusion chez le couple alors formé de son ancien collègue, Jacques Pouliot, et de Pascale Lacoursière, sa supposée victime, ce couple qu’il estime responsable de ses malheurs.
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Elle sentait qu’il portait un lourd secret, un secret qu’il préférait taire. Pourtant, elle croyait avoir mérité sa confiance. De son côté, il semblait se plaire dans leur vie commune. Or, il s’obstinait à cadenasser le livre de son existence, à s’infliger une réserve désolante, suspecte, une méfiance que Sarah jugeait injuste, abusive, elle qui lui était si reconnaissante. De jour en jour, son cœur s’apaisa, s’apprivoisa. Et ce qui devait arriver arriva. Elle s’éprit de lui. Une affection due à sa présence, aux attentions qu’il lui portait, son sens subtil de l’humour, jusqu’à son odeur animale après l’entraînement.
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Elle pensa à sa déchéance, à son besoin de vengeance sexuelle, du vide dans son existence. Elle pensa à ces jours dans cette maudite cabane, à ce monstre aux manières ambigües. Or, grâce à lui, elle avait eu chaud, elle avait mangé, elle avait guéri. Un instant, elle regretta sa fuite et pensa revenir sur ses pas. Mais le souvenir de l’incident refit surface, ce moment où il la visait de son arme. Avait-elle rêvé ? Avait-il vraiment voulu la supprimer ? Après tout, peut-être qu’elle se trompait ? Peut-être voulait-il simplement lui montrer l’arme dont il se servait pour assurer sa survie ?
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Elle avait perdu son sourire de jeunesse. Jadis volubile, elle parlait rarement. Qu’à ses rares amis et ses confrères. Au travail, ses rapports n’étaient plus aussi professionnels. Lors des expéditions, lorsque le séjour dans la toundra se prolongeait, il lui arrivait de coucher avec un technicien comme cela avait été le cas la nuit précédente. Parfois, d’une nuit à l’autre, l’amant changeait d’identité. En dehors de ses rapports charnels impromptus, elle se montrait revêche. Ses confrères masculins s’en accommodaient. Les femmes, d’anciennes amies pour la plupart, la détestaient.
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Pour la première fois de sa vie, on se battait devant elle. Et pour elle. Ce n’était pas une empoignade à la télévision, au cinéma, une fausse bagarre. C’était une vraie ! En quelques secondes, deux hommes l’avaient attaquée et en l’espace d’un instant, ils se faisaient tabasser par son tortionnaire à elle, son supposé bourreau, qui l’avait suivie, rejointe, et l’avait sauvée. Elle ne sut plus quoi faire. Fuir ? Pour aller où ? À la cabane, avec cet homme qui avait pensé la tuer ? Vers les bois, vers l’inconnu, ses dangers ? Ce n’était pas raisonnable, l’incident le prouvait bien.
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Pour la première fois depuis leur rencontre, il avait pris la peine de lui écrire. Une attention spéciale quand les mimiques et les gestes ne suffisent plus et que les mots sont incontournables, pour convaincre l’être aimé de partir par exemple. Il avait usé de mots, des mots qui disaient tout, des mots qui lui faisaient mal, puisqu’elle voulait rester. Or, le quotidien tue l’amour, dévoile la vraie nature de l’autre, ses travers. La passion des premiers temps, l’amour frivole, s’éteint le premier. Au début, en silence. Un jour, on se l’avoue à soi-même, puis à l’autre.
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