Pour l'heure en 1946, le retour d'André Mesrine, ce père si longuement attendu et idéalisé, est un bonheur; mais "Gary Cooper" est malade et multiplie les séjours à l'hôpital. Son interminable captivité l'a marqué. C'est un revenant amaigri et au visage creusé qui tente de retrouver sa place au 5 de la rue Anatole-France. De sucroît, dès qu'il va mieux ses affaires l'accaparent, tout comme, d'ailleurs, elles accaparaient son épouse en son absence.Assurément, le petit garçon est déçu. Évoquant ce père dont il cherchera sans doute à capter l'attention, il écrira: " Il me laissait grandir sans constater ni corriger mes défauts" Père et mère demeurent donc peu disponibles, et même s'ils ne rechigneront jamais à lui offrir tous les livres utiles à ses études, par manque de temps ils ne se soucieront guère de ses leçons.