« On crie : tu es là?
Mais il n’y a personne
Tel est dorénavant le monde :
Effrangé dans sa distance
Méconnaissable
Parfois aussi c’est le tout proche
Qui s’abîme
L’ovale d’un visage aux yeux perdus
On parle alors au jugé
À ce masque sans regard
Qui se déforme
Et se refuse
Aux yeux qui le cherchent
Parfois encore ce miracle :
Comme apparaît
Le bleu du ciel en taches fugitives
Entre les feuilles de la treille
Cette douceur dans l’été
C’est de là que vient la lumière
Inchangée depuis tout ce temps
Sauvées
La couleur du ciel
Et celle des yeux
Qui font retour
Quand on désespérait de les revoir
Suffit que dans l’extrême chaleur
Une brise soudaine écarte les feuilles
Et vous enveloppe » .