II
CELLE QU'ON ATTENDAIT
Une passante
De celles que l'on croise auprès des puits
A simplement posé sur toi ses yeux riants
A-t-elle mêlé sa voix à celle de la source
Quand penchée sur la margelle
Elle a souri à vos deux formes confondues
Dans l'auréole bleue d'en bas
Qui le dira
Mais que reviennent es ténèbres
Et les sarments secs du malheur
Que tous aient revêtu leur cuirasse
Fait piaffer leurs escouades
Dressé des lances contre le ciel
Et tournoyé comme des buses
Il faudra mettre fin à ce vacarme
Reprendre besace et bourdon
Et l'appeler à tous les vents
La gracieuse
Entrer dans le chant calme de la terre
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