Malgré mes postures désinvoltes, j'avais à l'époque un profond désir de stabilité, le goût d'aimer une femme unique, le plus longtemps possible.J'avais même une idée très précise de cette compagne idéale: une fille qui ressemblerait à Sinika et penserait comme mon frère Vincent, qui serait capable de m'aimer, de me secouer, aussi, quand je faisais fausse route,avec qui je pourrais jouer , bricoler, fumer de l'herbe, dormir dehors, à qui je pourrais raconter l'histoire sacrée du carrosse, parler de l'appartement maudit, et auprès de qui, jamais, je ne ressentirais le fardeau d'être en vie.Ni la peur de mourir seul.