D'emblée c'est ce que j'ai aimé dans l'Italie, son intimité avec le passé, presque une cordialité, se manifestant avec bienveillance et une simplicité qui jure avec la façon théorique, cérébrale et souvent tourmentée dont nous, français, considérons le patrimoine. Nous l'intériorisons trop. les italiens eux, ne sont pas obsédés par le sentiment de perte - parfois d'ailleurs on peut le leur reprocher -, ils vivent une liaison étroite avec leurs monuments. Ils sont de plain-pied avec cet avoir-été des vieilles pierres; ils marchent sur les anciens tombeaux sans trop se poser de questions.p.79