Citations de Jean-Paul Marat (15)
"Toujours une aveugle obéissance suppose une ignorance extrême ..."
La philosophie a préparé, commencé, favorisé la révolution actuelle, cela est incontestable ; mais des écrits ne suffisent pas ; il faut des actions : or, à quoi (d'autre) devons-nous la liberté qu'aux émeutes populaires ?
L'Ami du peuple n°34 du mardi 10 novembre 1789.
L'aigle marche toujours seul, le dindon fait troupe.
Les peuples sont les dupes éternels des fripons qu’ils ont mis à leur tête et l’éternelle proie des brigands qui les gouvernent.
Une seule réflexion m’accable, c’est que tous mes efforts pour sauver le peuple n’aboutiront à rien, sans une nouvelle insurrection. À voir la trempe de la plupart des députés à la Convention nationale, je désespère du salut public. Si dans les huit premières séances toutes les bases de la Constitution ne sont pas posées, n’attendez plus rien de ces représentants. Vous êtes anéantis pour toujours, cinquante ans d’anarchie vous attendent, et vous n’en sortirez que par un dictateur vrai patriote et homme d’État. Ô peuple babillard, si tu savais agir !.
Non, la liberté n'est point faite pour nous; nous sommes trop ignorants, trop vains, trop présomptueux, trop lâches, trop vils, trop corrompus...
Le peuple n’a jamais de projet arrêté. Sans cesse, il est conduit par les impressions du moment, sans cesse, il est poussé par le vent qui souffle, sans cesse, il est entraîné par le torrent.
Sparte resta libre et indépendante tant qu’elle fut pauvre.
Un danseur est plus qu’un sage, un farceur plus qu’un héros. Comble d’infamie, la vertu elle-même est devenue ridicule à nos yeux.
À mesure que le luxe s'étend, il met le superflu au rang de necessaire. D'abord on se livre à la dissipation, on en contracte l'habitude, les plaisirs deviennent besoin, ces nouveaux besoins il faut les satisfaire ; et comme tous ne le peuvent également, ils sont agités de sentiments divers : d'un côté se trouvent l'envie, la jalousie, la haine ; de l'autre côté, l'orgueil et le mépris: ... nouvelles semences de discorde.
Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir.
C'est par la violence qu'on doit établir la liberté.
Relevons ici ses vices capitaux. La puissance législative, toujours sage lorsqu'elle s'exerce librement dans le calme, est semblable à un fleuve majestueux, qui roule paisiblement ses eaux dans les vallons qu'il feconde. Mais la puissance exécutrice, confiée à un seul, est semblable à un torrent terrible, qui se cache sous terre en partant de sa source, et se remontre bientôt après pour sortir de son lit, rouler ses flots avec fracas, er renverser tout ce qui s'oppose à son cours impétueux. C'est d'elle seule que vinrent les maux effroyables que ce gouvernement a fait si longtemps à l'humanité.
Messieurs ! La nation entière a les yeux sur vous,dont elle attend le terme de ses souffrances,le remede à ses maux. Si votre cœur, fermé à tout sentiment généreux, refusait à vos compatriotes la justice que vous leur devez: du moins, sachez sentir la dignité de vos fonctions, sachez connaître vos propres intérêts. C'est à vous qu'est confié le soin d'assurer la liberté du peuple, de, défendre ses droits. Pendant le cours des élections, vous êtes les arbitres de l'etat, et vous pouvez forcer à trembler devant vous, ces mêmes hommes qui voudraient vous faire trembler devant eux.