Nous sommes mortels. Nous vieillirons. Resteront de nos vies des instantanés que presque personne ne prendra le temps de regarder. Mais nous vivons pour le « presque ». Dans l'illusion que, dans vingt ou trente ans, un homme ou une femme s'arrêtera devant l'image, le sans battant dans les veines, les yeux soudain nuageux. Pendant quelques secondes, quelques minutes peut-être, nous exécuterons notre danse. Nous n'attendons que ce moment-là.