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Citation de MicheleTurbin


En parvenant à retracer les formes et à recalculer les proportions de ces édifices d’un style encore inconnu en Egypte, je découvrais peu à peu de curieux essais de transposition dans la pierre de formes que l’on retrouvait dans l’architecture en brique crue, ou dans des constructions en bois ou en roseaux. C’était une « pétrification » comparable à celle que l’on constate au début de l’architecture grecque dans les temples doriques. Ainsi s’expliquent les proportions si élancées des colonnes transposant en pierres des poteaux de bois ou des faisceaux de tiges de palme. Ou les courbes élégantes des toitures qui reproduisaient la silhouette des édicules dressés primitivement en roseaux pour abriter les statues de divinités.
Toutes les portes de cette « demeure d’éternité » sont simulées dans la pierre, les unes représentées fermées, les autres ouvertes. Le jour où j’ai fini par comprendre que cette architecture ne jouait qu’un rôle symbolique, qu’elle avait été érigée pour l’âme de Pharaon, j’ai aussi compris pourquoi toutes les ouvertures ne comportaient que des fausses portes. Idéalement, elles ne pouvaient fonctionner qu’au commandement magique du ka royal.
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