Car ce qu'il dépose, jour après jour, sur la toile, ce n'est pas tant des couleurs mouillées d'huile dans leur matérialité moelleuse, c'est la vie même, dans ses infimes variations, métamorphosée en peinture. Ce que Proust avait fait avec des mots, en transformant ses sensations et son observation du monde en un corpus immatériel de caractères d'imprimerie, Monet le fera avec des couleurs et des pinceaux.
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