Le fumeur de pipe appartient à une race en voie de disparition. […]. Il est difficile sur les tabacs, presque autant que sur les bruyères. Il garde les secrets de son mélange, fruit d’expériences dont son palais souffrit parfois. C’est en silence qu’il bourre l’élue, les yeux et l’esprit à ce qu’il fait. Il promène le tison ou l’allumette, en petits cercles au-dessus du fourneau. Ce n’est qu’après la deuxième ou troisième bouffée qu’il reprendra la parole, et l’on s’apercevra que ses propos ont gagné en quantité, en densité.