Dessin inlassable
XXIII
La suite vient et se tourne
ou se dresse debout
et se rompt, en versant
la suite qui la redouble
et qui ramasse le gris et le rouge à tâtons
avec le goût d’aisselle, et le toucher
l’odeur d’eau et de sueur ou de limon
et assemble et rattache, cassant
les hasards
et ligotant
ce qui survient et dissone
et qui vient par surcroît et déjà
claque sous le doigt avec
une odeur de feuille ou encore
un écart sans mesure
et cette longue distance luisante
pleine de sons et d’arbres, sous
la noire fraîcheur épongée