Les poèmes vivent mieux
sans action d’éclat
ni porte-drapeau
sans extrême-onction
réclamée au prêtre
ils ne doivent pas non plus
danser le tango
À chaque arbre croisé, on repousse
la brume qui a traversé la mer noire
et engrangé mille bouteilles de
rhum sans instinct narratif.
L’automne apprend à aimer avec
un sang vaudou arrosé d’épices.
C’est plutôt épatant et les oronges
au foulard à pois égarées dans les
mousses jouent les stars avec un
bel aplomb. Le sulfureux ce matin,
est un acte de foi.
Le vieil ivoire d’une mâchoire de
cheval riant comme une fille de joie
stimule le picador et lui donne le goût
des phrases courtes et des estocades
ensoleillées.