L'intervalle plutonien se posant comme un absolu au-delà de mourir, ce n'est pas seulement du sens ou finalité de la mort par rapport à la vie dont il est question, mais aussi de la mort de la mort, son terme. Ce que les mythes, religions et croyances traduisent par renaissance. Que faire, en effet, que de renaître lorsque la mort est finie ?
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Le Neptunien classique n'est pas famille... ni travail, ni patrie d'ailleurs. Du moins, ces termes n'existent pas dans son esprit dans leur acception formelle et sociale. Déraciné par rapport à la famille et au sol hérité, il peut s'enraciner dans ses familles acquises, inventées ou conquises. Moins réfractaire au groupe que Pluton, Neptune réclame non pas une famille mais "son" milieu. S'il le trouve, on parle d'osmose, d'identification... et s'il ne le trouve pas, il sera question de cosmopolitisme vagabond, d'anarchisme bohême, de nomadisme effectif ou psychologique. Neptune gagne à voyager, à s'expatrier, à aller au -devant de son antipode, mais il peut voyager sur place, dans sa tête...
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Vieillir, c'est mûrir un peu… C'est aussi acquérir la notion aigre,
douloureuse,révoltée ou résignée, de ce par quoi l'on se distingue du monde, avec le fer rouge de la
pensée dans un cœur saignant d'utopie et d'amour universel frelaté, gâché par sa panique devant la
conscience.
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