Pouhon bleu la veillée
Extrait 3
On raconte la fable des arbres pansés,
des maisons sous les maisons,
la cérémonie de la martre, l'insomnie du lait,
charade des mains pleines de doigts.
On parle haut et ferme. On ouvre
les mots comme des truites.
Agneaux tièdes, fleurs d'harmonicas.
Crique du corps,
où les paroles s'ouvrent comme des abricots,
libèrent des palombes à travers la pluie.
Qui délace les étuis, dénouer l'osier,
les cicatrices devenues crues dans la gousse ?
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