il y a huit ans, Jean-Pierre Pecqueur s'est mis à l'écriture. Pendant plus de deux, il a parcouru les archives, surtout la presse régionale puis parisienne, les meilleurs témoins de l'histoire de France au jour le jour ; pour réaliser un premier ouvrage ; Indochine - France, conquête et rupture, 1620-1954,
[novembre 1946] Hô continue à souffler le chaud et le froid avec un apparent sentiment de sincérité. En réalité, il joue la montre. Son armée encore insuffisante, malgré un recrutement accéléré et un armement fourni par la Chine et les Américains, lui impose de ne pas brusquer les événements et de ne pas brûler les étapes. [p.139]
Le plus bel exemple de notre imprévoyance se situe dans les années 20, quand les nationalistes demandaient plus de postes dans l'administration, les écoles supérieures plus ouvertes aux métis et globalement plus de considération. La réponse du pouvoir colonial fut simple et rapide et se traduisit par des arrestations en masse, direction le bagne [p. 240-241]
Il y eut aussi des gestes chevaleresques et héroïques : 720 volontaires sans brevet furent parachutés à Diên Biên Phu. [...] Les rescapés se sont vu refuser le brevet de parachutiste par l'état-major... ils n'avaient pas atteint le nombre de sauts réglementaires ! [p.234]