La Bibliothèque Saint-Sulpice était l’héritière d’une tradition qui venait du Cabinet de lecture paroissial et du Cercle Ville-Marie. Il est naturel d’y voir les sociétés nationales, les sociétés de folklore, les semaines d’étude sur l’histoire nationale tenir leurs séances à la Bibliothèque, d’y entendre les conférenciers et les prédicateurs à la mode, et d’assister au lancement de peintres et de graveurs. L’amitié d’Olivier Maurault et d’Ægidius Fauteux facilitait la tenue de ces diverses manifestations.
Au début du XXe siècle, la Bibliothèque Saint-Sulpice représente un cas singulier de bibliothèque. Successeur de la bibliothèque paroissiale de Notre-Dame et du Cercle Ville-Marie, la Bibliothèque redécouvert le livre et en a fait un objet d’étude dans une perspective s’est imposé de deux manières : comme objet de production, de cornet comme signe culturel, support d’un sens transmis par l’image ou le de Furet, de Chartier, de Darnton ont fait faire de grands pas à l’histoire que Saint-Sulpice se situe aussi à la croisée de la bibliothèque de recherche er de la bibliothèque publique. Version modernisée de la bibliothèque paroissiale de milieu urbain, elle est située en plein Quartier latin montréalais, près d’une succursale de l’Université Laval pauvre en collections de bibliothèque. De plus, elle vise à combler les besoins en lecture publique d’une certaine portion des habitants francophones de la ville. En fait, cette « bibliothèque de collectivité » représente un exemple du passage, dans la société québécoise, de la bibliothèque paroissiale à la « bibliothèque publique
».