Un amateur de train ne craint pas ce "grand bruit" que chante
le poète Valéry Larbaud:
Prête moi ton grand bruit, ta grande allure si douce,
Ton glissement nocturne à travers l'Europe illuminée,
O train de luxe! et l'angoissante musique
Qui bruit le long de tes couloirs de cuivre doré...
Sire,de grâce,écoutez moi:
Je viens de sortir des galères.
Je suis voleur,vous êtes roi;
Agissons ensemble en bon frères.
Les gens de bien me font horreur.
J ai le cœur dur et l’âme vile.
Je suis sans pitié,sans honneur.
Ah!faites-moi sergent de ville !
(Page 190)
La peinture du XIXe siècle - et tout spécialement en France - nous offre le spectacle d'un extraordinaire conflit de styles et de théories.
Classicisme, avec David et Ingres ; romantisme, avec Delacroix et ses disciples ; naturalisme, avec Théodore Rousseau et les peintres de Barbizon ; symbolisme, avec Gustave Moreau ; impressionnisme, de Boudin à Renoir ; académisme, groupant des artistes qu'on a décoré du titre de "pompiers" ; orientalisme, dont Fromentin est le plus illustre représentant, etc. (Avant-propos)
Odilon Redon
Quelques-uns veulent absolument restreindre l’art du peintre à ne reproduire que ce qu’il voit.
Ceux qui restent dans ces limites bornées se condamnent à un idéal inférieur. (…) Les maîtres nous prouvent que l’artiste, une fois en possession de son langage, une fois qu’il a pris dans la nature les moyens nécessaires à son expression, est libre, légitimement libre d’emprunter ses sujets à l’histoire, aux poètes, à son imagination.
(Journal intime « A moi-même »)
(page 119)