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Citation de Florel


Mensonges par omission et indignations sélectives complètent le tableau d’une histoire déformée par les a priori idéologiques. Les croisades, de nos jours, ont mauvaise presse : au nom du multiculturalisme dominant, elles sont qualifiées d’agression des chrétiens d’Occident envers l’islam. Mais c’est passer sous silence que la première croisade a été prêchée, en 1095, parce que les Turcs seldjoukides, une quinzaine d’années plus tôt, se sont emparés de Jérusalem et ont interrompu les pèlerinages que les chrétiens avaient la liberté d’y faire auparavant. «Les croisés, commente ici Martin Aurell, sont convaincus de servir le droit et la justice. Ils veulent remettre sous domination chrétienne les Lieux saints, conquis jadis par la prédication des apôtres et par le sang des martyrs pour être ensuite occupés par la seule violence d’un islam conquérant. Pour eux, leur libération relève de la guerre juste, par laquelle le propriétaire lésé recouvre un bien que son adversaire lui a ôté de façon illégitime.»Les croisés sont facilement accusés d’avoir été les pré-curseurs des violences modernes. Certains d’entre eux, néanmoins, furent des missionnaires pacifiques qui se contentaient d’organiser des campagnes de prédication. Le franciscain anglais Roger Bacon, qui préconisait d’apprendre l’arabe afin de dialoguer avec les musulmans, allait jusqu’à condamner la guerre de croisade. Ces évangélisateurs eurent d’ailleurs leurs martyrs, quand la violence venait de leurs contradicteurs...
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