Au long de notre parcours, nous avons vu que la légende dorée de la gauche françaises se fonde sur des évènements paradigmatiques (la Révolution française, la Commune, l'affaire Dreyfus, le Front populaire, la Résistance) dont la reconstitution est tronquée, afin d'écarter ce qui gêne. Sa légende noire est bâtie de même. Pourquoi stigmatiser la Saint-Barthélémy sans dénoncer l'intolérance des huguenots ? Comment critiquer l'arbitraire royal en omettant que la Révolution n'a jamais reconnu le droit au désaccord politique ? Comment réprouver l’antisémitisme des années 1900 sans désavouer la violence anticléricale qui éclatait à la même époque ? Pourquoi taire que tous les résistants n'étaient pas de gauche et que tous les collaborateurs n'étaient pas de droite ? Comment condamner l'action de l'armée française en Algérie sans pointer le terrorisme du FLN ?