UN CONTE MAL CENTRÉ
Je veux écrire un conte. Mais, — imbécile que je suis ! —,
je tombe dans la vie de mes personnages avant le drame
qu’il eût été passionnant de raconter.
Tant pis ! « Au revoir, leur dis-je, on repassera! »
Mais quand je reviens, — malheur ! — c’est après le drame !
Et la petite vie de tous les jours a repris,
à peine changée, à vrai dire, par quelques disparitions suspectes !
Alors, que faire ? J’attends. J’attends. J’attends.
J’invite le lecteur à attendre avec moi.