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Citation de gill


gill
01 décembre 2012
Avant le lever de rideau, on entend une musique essoufflée d'orgue de Barbarie, une polka qui voudrait être gaie mais qui, en fait, est déchirante de tristesse, avec des notes qui manquent et des halètements de mécanique usée.
Le rideau s'ouvre.
La scène, dont on doit réduire les dimensions au minimum, par exemple en fermant plus qu'à demi le rideau, représente une salle quelconque, absolument nue.
Au lever du rideau, l'Inventeur - un homme sans particularité apparente - est assis sur une chaise et lit distraitement un journal, en tournant ou faisant semblant de tourner la manivelle qui, dans la coulisse, côté jardin, actionne l'orgue de barbarie.
De temps en temps, il baille, se gratte la tête ou consulte sa montre.
Il semble attendre quelque chose ou quelqu'un.
On sonne. L’inventeur se lève, pose son journal sur la chaise, va précipitamment vers la coulisse, côté jardin. Il fait mine d'arrêter la manivelle : la musique s'arrête.
Puis il se dirige côté cour. Il disparaît quelques instants dans la coulisse pour reparaître seul, mais en parlant à l'Acheteur qui restera invisible pendant toute la scène et sera supposé assis dans la coulisse, côté cour...
(lever de rideau de "la triple mort du client" pièce composée en triptyque, contenant "le meuble", "la serrure" et "le guichet" et parue dans ce recueil chez "Folio" en 1987)
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