Toi aussi, mon cher Timothée, exerce-toi sans relâche aux contemplations silencieuses, laisse là toutes sensations, toutes spéculations sur l’Être et le Néant, sois libre à l’égard du sensible comme de l’intelligible.
Ainsi selon ta capacité, tu t’élèveras par la non-saisie et le non-savoir dans l’ouverture où tu es un avec ce qui est en amont et au-dlà de toute essence et de toute connaissance.
C’est en te laissant toi-même et tout ce qui existe que tu vivras l’évidence totale rt irrésistible, la sur essentielle splendeur de l’obscur et lumineux silence libre et dégagé de tout.
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