Sur ces flotteurs, lentement, bien lentement, l'homme descendit vers la mer.
De sa pagaie prudente, il s'échouait toujours à l'embouchure de l'estuaire, et, de là, debout sur quelque roc, sur un banc de sable, il contemplait le terrible monstre aux bras sans nombre ; cette mer aux lames animales et voraces qui happaient, roulaient son malheureux esquif.
Toute l'immensité du monde et son inquiétude lui saisissaient l'âme en face de ces espaces grondants, dont l'horizon devait cacher quelque faille où se ruaient les eaux, dont le vacarme emplissait ses oreilles.....