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Citations de Jean de La Varende (172)


- Moi, j'aurai une maison de pierres cimentées, sur un port où je verrai par une fenêtre balancer les navires.
- Moi, une maison sur la lande, tout seul.
- Moi, j'achèterai le château de Trévarez en Plogoff, qui a trois cent soixante-trois fenêtres et dix tours ...
- Moi, j' veux mieux que cela : un phare, si haut que j'y fumerai ma pipe dans le coton et que je verrai les vaisseaux par delà les îles ... Mon lit tournera dans la lanterne. Ça roule si doux.
- Tu dégueuleras !
- Moins que toi, pilotin ! ...
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Alors fleurissent les poiriers.
Le poirier est le grand-père du pommier, son parent pauvre et l'aristocrate déchu, l'homme d'armes des terres ; celui qui, jadis, dans nos terroirs mouillés, vivait seul et seigneurial, prestige dont il garde encore le souvenir par sa haute carrure et sa tenue.
Il formait la gloire du pays d'Ouche.
Il y venait comme nulle part ailleurs ...
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Véridique, cette petite histoire illustre intelligemment le mouvement des esprits durant les cruelles années d'occupation.
En ce sens, elle est typique.
Plaisante, et, pourtant, si près du drame ; sa comédie frôle le tragique et son rire pourrait avoir, en échos, des cris d'épouvante ...
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La mer, dit-on, monte comme un cheval au galop : ce n'est pas vrai à l'ordinaire.
Elle ne galope qu'en remontant le Couesnon, quand elle a bien lutté contre le courant et qu'elle le vainc enfin.
Oui, alors elle court et sautelle, formant soudain un curieux fleuve sonore qui retourne en torrent vers sa source.
Mais sur la grève, elle s'insinue, rampe, se multiplie, s'approfondit dans un complet silence ; sans même ce glissement satiné, ce mouvement de langue et de bave qui lèche et farfouille un peu plus loin, à chaque coup.
Le flot prend position sur l'étendue comme s'il sortait des sables, du dessous.
La flaque devient mare et la mare étang, et, sans que rien vous ait prévenu, à la réfraction solide des sables mouillés, succède une indécision houblonneuse : c'est la mer.
Elle est venue grâce à des dénivellations insensibles, par des dépressions insoupçonnables....
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Car il a tellement souffert, tellement trimé !
Cette vie de soixante ans, glorieuse, certes, fut bien dure à celui qui l'a portée sur les épaules et dans la tête !
Son père, en mourant si jeune, meurt deux fois, comme père et comme protecteur.
L'enfant bâtard devient l'orphelin méprisé ; tout de suite traqué, il a passé de l'adulation à la haine, et du règne à la fuite.
Peut-il même accorder à sa mère une tendresse qui ne soit divisée ?
Et il doit reconquérir ce qu'il croyait son bien.
Après une courte accalmie, quand il a vaincu l'Angleterre, il devra combattre et remonter à cheval durant vingt années, entre les faux amis et les traîtres....
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Quant aux bureaux, ils s'étriquaient si fort qu'on y eût à peine écrit une lettre - tout juste un billet, et doux.
Travailler un examen de droit, là-dessus ?
Un Pandecte et un Dalloz eussent suffi pour en fausser l'abattant ! ...
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Hedwige Langlois : une grande fille au teint très blanc que ni le vent, ni la pluie, ni le gel ne pouvaient assombrir ; des yeux bleus, un solide casque de cheveux noirs ; une gravité douce, qui eût été sévère sans le sourire qui amollissait parfois cette physionomie de marbre.
Elle était connue, presque célèbre.
On la voyait passer à califourchon sur son cheval maigre, en culotte de bure côtelée, et tenant en main un roussin de bât tout couvert de poteries qu'elle allait vendre.
On accourait aux portes des fermes : "Entrez donc !" Elle saluait, demandait brièvement des nouvelles, non sans circonspection, car la mort va vite, et la cavalière ne passait qu'une fois l'an devant chaque demeure....
(extrait de "La cavalière", sixième nouvelle du recueil paru aux éditions "Gallimard" dans la collection "Nrf" en 1942)
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Jean de La Varende
"Le plus difficile n’est pas de faire son devoir, c’est de savoir où il se place."
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- Mon oncle, laissez-moi m'en occuper, laissez-moi ... je puis facilement ... Ma mère l'eût certainement fait !
- Merci, Philippe, -répondit Fleurville gravement- de ma soeur, peut-être aurais-je accepté, mais de mon neveu, non.
L'aide ne remonte pas ...
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Il avait en face de lui son vice-président, un expert rural, maire comme lui, et, à sa droite, le curé Meslay, un fusil qui ne ratait point, une fourchette qui ne chômait pas, et une langue qui ne déguisait guère ... M.Georges l'aimait beaucoup ...
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Pierre-André de Suffren - surtout prononcez Suffrin et non Suffrenn, à la provençale : Suffrin, à la marine, le bailli appartient aux gens de mer.
Pierre-André de Suffren-Saint-Tropez naquit au château de Saint-Cannat, près d'Aix, sur la route d'Avignon.
Il était le troisième fils d'une demeure bien remplie par neuf enfants, quatre fils et cinq filles......
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La Normandie raconte ... écoutez-la. Par ces quelques voix contemporaines, si diverses : somptueuse dans le baroque chez Jean de la Varende ("le dernier laisser courre"), maîtresse et si profondément humaine chez Michel de Saint-Pierre ("le château"), attentive jusqu'à l'aigu chez Louis Costel ("Desdémone"), intuitive et juste chez Marcelle Dathenay ("la demi-soeur" et "rencontre d'automne"), insolite et poétique chez Robert Delahaye ("Isabelle et la part du rêve"), aussi simple et définitive que la terre chez André Druelle ("transfiguration", "les écrevisses" et "vives"), claire et vibrante, immédiatement familière chez Yves Jacob ("le bombardement" et "rue de Ouistreham"), secrète et pénétrante chez Irène le Cornec ("un soir pas comme les autres" et "labyrinthe"), pleine et riche de toutes les nuances acquises dans l'exercice quotidien de la poésie chez Claude le Roy ("mademoiselle" et "la guêpe").
Certes le choix n'est pas exhaustif, mais il est représentatif et touche, par les origines ou par la résidence actuelle des auteurs, les quatre "quartiers" normands du Calvados, de l'Eure, de la Manche et de l'Orne.
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On le connut jusqu'à la Grande Guerre, où moururent toutes les légendes, en face d'une telle souffrance qu'elle n'a même pas créé de tradition ...
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Nul dessein de présenter une Histoire de la marine bretonne elle n'est plus à faire ; d'ailleurs la place nous manquerait et aussi le courage : loin de nous les travaux nègres !
Seulement rendre sensibles quelques-uns de ces exploits, certaines figures qui firent, du breton, l'archétype marin de la France, et son pourvoyeur en gloire navale.
Employer à cela notre pauvre science, acquise de bric et de broc, mais au frémissement de l'enthousiasme - ou de la tendresse - alors que nous prêtions l'oreille aux longs récits familiaux ...
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Il ramenait une sagesse nouvelle et un honnête pécule, à la manière des normands, quand le breton se perd....
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Le beau temps le troublait un peu.
Les feuilles jaunissaient et tombaient avant l'heure.
Une gouttière obstruée en août, et pour quelle faible pluie !
Pas même vingt minutes d'averse ; une pissée de gendarme ! ...
Ca irrite, cette persistance du sec ...
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Le château de Saint Michel est la demeure historique française qui reçoit le plus de visiteurs ; évidemment, elle se trouve dans ces parages favorisés par le tourisme, terminant les visites faites à la Normandie et commençant les voyages bretons...
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Et si vous approchez de la Hougue, alors il est partout.
On vous montre le tertre d'où Jacques II assista à la ruine de ses espoirs ; à la Pernelle, qui voit jusqu'en Angleterre, on vous désigne même un bloc de maçonnerie comme la chaise de Tourville.
On m'a envoyé des débris de bringuebale pris sur les cadavres de ses vaisseaux qui découvrent à grande marées, à Saint-Vaast ; et quand j'ai risqué ma peau pour retrouver ses carcasses, j'étais bien moins téméraire que mon petit compagnon paysan qui n'aurait jamais voulu quitter les quilles ni les varangues, sous les goémons giclants....
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Dans les châteaux du pays d'Ouche, les chambres sont pleines le jour et vides la nuit : les conjurés cheminent à cent toises l'un de l'autre pour éviter de faire troupe. Si l'un d'entre eux se voit arrêté, il le signale en battant le briquet pour allumer une pipe.
Les autres prévenus, accourent à la rescousse, par devant et par derrière.
Et ils vont ainsi jusqu'au Mans, et de là obliquent vers l'embouchure de la Loire.
Les guerres civiles ont entrainé une frénésie de vengeances secrètes. Car l'Empire aussi a ses "collaborateurs", et le passé se mêle encore trop à un présent incertain pour que l'avenir puisse être clair...
(extrait de la présentation insérée en début du volume paru au "Club des Éditeurs")
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Madame de Morêtre et Pierre de Réville rentraient au château.
Ils s'étaient enfoncés très loin dans les bois, à la recherche de ces beaux cèpes noirs et blancs que la jeune femme surnommait "des dominicains" ; une grosse averse de fin d'été les avait retenus à l'abri d'une charbonnière - et le soir tombait.
Réville était l'hôte de la Forêt-Claire pour quelques semaines, et Arlette de Morêtre, une amie de sa mère, et qu'il appelait "Tantelette", par affection et jeu, s'ingéniait à le distraire....
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