C'est le soir. Elle ferme les volets. Elle tire à
elle le bois mangé, les ferrailles crues, rivées
encore dieu sait comment à ce qui résiste au
vent, à l'orage, à son bras las qui tire. Dans la
bascule de la lumière, son cœur.
Chaque jour, un saut infime. Chaque jour, et
rien.
Elle a perdu.
Elle se tourne vers le noir.
Elle va, le regard qui bute sur le monde.
Comme empesée, ses mains ont des tournures
de vieille.
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