En effet, je me dis que c'est incroyable que les femmes et les bébés passent à côté d'une telle source de bienfaits. Qu'il doit y avoir une raison cachée. Je me trouve dans des pensées que je n'ai jamais eues. Les us et coutumes de notre société lobotomisent à coup de téléréalités "débilitantes", ou de frayeurs distillées par tous les moyens, afin de maintenir l'humain dans une crainte qui l'empêche d'être puissant et fort comme il devrait être. Le fait que nous n'utilisions qu'un faible pourcentage de notre potentiel n'est pas une fatalité, mais tout est mis en place pour que nous développions surtout pas nos extraordinaires capacités.
D'instinct, je me connecte à mes filles, je les respire, je touche leur peau, regarde leurs yeux. Je sens si quelque chose ne va pas. J'apaise la fièvre avec un bain frais, je laisse le rhume faire son boulot, et les bobos "boum tombée par terre"... leur apprendre le sens de l'équilibre et du danger, avec un peu de désinfectant...
Bien sûr, la plupart des personnes à qui je raconte cette histoire restent bloquées sur "l'horreur" d'avoir mangé mon placenta : "Beurk ! Mais comment as-tu pu ?"
J'ai pu, car j'étais en accord avec moi-même.
Et, comble de beauté, c'est la seule viande obtenue en donnant la vie et non en causant la mort.
J'ai laissé libre cours à la "mam"mifère en moi, et remercie cette part animale de m'avoir guidée jusqu'au bout de mes instincts de femme sauvage.