Lettre à mes médecins
Messieurs de la Faculté,
Laissez-moi la liberté de disposer
de mon corps, espace de jouissance
et d'exultation du coeur et de l'esprit.
Fichez la paix à mes bactéries
qu'elles aient tout loisir de se planquer,
circuler au sein des diverticules
ou appendices répertoriés par vos rayons.
Laissez-les s'ébrouer gaiement, à leur gré
faire gros dos, patte douce, tendre museau
afin qu'elles puissent à vous comme à moi
prouver qu'elles participent utilement
à l'unité, diversité, complexité du Vivant.