Un criminologue est un homme de la Renaissance. Il lui faut connaître la botanique, la géologie, la balistique, la médecine, la chimie, la littérature, la mécanique. Plus il sait de choses – que la cendre à haute teneur en strontium provient sans doute d’un incendie sur une autoroute, que faca signifie couteau en portugais, que les Éthiopiens n’utilisent pas de couverts et mangent exclusivement avec leur main droite, qu’une balle, qui porte cinq éraflures incurvées vers la droite, ne peut pas avoir été tirée par un Colt –, plus il a de chances de faire un rapprochement susceptible de donner un visage à l’inconnu dont il a relevé les traces sur la scène de crime.