Je savais que Tumata n’avait pas beaucoup d’argent, puisqu’elle avait eu une bourse pour payer ses fournitures scolaires et la cantine. Mais elle était toujours impeccable, ses tee-shirts et ses jupes étaient bien repassés, et elle nouait parfois ses cheveux en un chignon compliqué. Sa mère biologique, la fêtarde, n’aurait pas remarqué ces choses-là. Ni le fait que Tumata était toujours plongée dans une rêverie triste et inquiète, quand elle croyait que personne ne la regardait.