Pendant qu’il observait ma coiffure, ma robe, mes chaussures, j’essayai de ne pas broncher, alors que j’avais les nerfs à fleur de peau, comme emprisonnés dans un étau de fil de fer barbelé que Vayl resserrait de seconde en seconde, jusqu’à ce qu’ils se mettent à hurler. Je l’aurais giflé. Il ne savait donc pas que son attitude était grossière? Et déstabilisante? Mais surtout grossière? J’ouvris la bouche pour lui livrer le fond de ma pensée lorsqu’il reprit la parole:
- Vous êtes resplendissante. Comme une déesse. Je retire tout ce que j’ai dit auparavant.
Je sentis fondre l’adolescente en mal de reconnaissance qui sommeillait en moi. Même mon cerveau en fut chamboulé. Tout ce qui me vint à l’esprit, c’était: il m’aime bien! Il m’apprécie vraiment!
Ok, il ne m’avait encore jamais fait de compliments. Mais quand même. J’en restai bouche bée.