Deux ans dans le coma, tous les sens endormis, les organes qui fonctionnent au minima et, là, d’un coup, la machine repart. Je reprends vie, mais mon corps aussi. Le trauma est présent physiquement. Comme des décharges électriques permanentes, un corps qui se retrouve, qui, du coup, réagit comme si on me tazait, des articulations grippées, des muscles secs, presque collés à la peau. Je ne suis qu’une loque. Je ne suis que souffrance.