Le ciel revêt sa tunique la plus noire. L’encre de la voûte céleste ne se laisse percer que d’une bulle blanche et ronde. Opaline, la lune est une amie qui ne donne que peu de lumière en cette sombre nuit. Au creux de la forêt, loin de tout, loin du souffle des villes, du vent des prairies, de la chaleur des maisons, un sanctuaire caché se dispose à recevoir un office. Le murmure des fidèles est encore distant, mais la colline et les arbres habitent déjà le lieu de leur présence. Les branches des chênes et des hêtres débattent, mues par le faible zéphyr nocturne. Les fourrés craquent çà et là dérangés par les curieux locataires de cette hauteur boisée. Les êtres de ce coteau divin, invisibles aux hommes, ont paré le temple de couleurs vives.