- Ca va, Aurélie? Tu as l'air fatiguée.
Elle répondit que tout allait bien, embrassa sa mère et alla se coucher dans la chambre de son enfance. A quatre heures du matin, la sonnerie de son téléphone portable la fit sortir d'un rêve dans lequel un vent étrange soufflait sur son corps et l'ensevelissait lentement sous le sable et elle savait qu'elle devait se mettre à l'abri mais elle ne voulait pas se soustraire à la tiède caresse de ce vent, une caresse si douce qu'elle y pensait encore en décrochant son téléphone. Elle entendit une respiration haletante, des sanglots, des hoquets et puis la voix de Matthieu.
- Aurélie! Aurélie!