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Citation de Kelso


Quelqu’un retenait son bras. Il se retourna et découvrit Cindy qui le considérait avec étonnement. Son visage qui lui avait semblé superbe quatre tequilas auparavant, lui parut soudain épouvantablement peinturluré. Un peu vulgaire, même.
—J’avais cru reconnaître quelqu’un, répondit-il en cherchant ses clefs de voiture dans sa poche, mais je m’étais trompé.
—Oh. Alors on s’en va ?
Elle s’agrippa contre son flanc comme une bande Velcro et fit courir son index manucuré dans l’encolure largement déboutonnée de sa chemise.
— Je m’en vais. Tout seul, répliqua-t-il en la forçant délicatement à se détacher de lui. J’ai passé une bonne soirée, ajouta-t-il en se penchant pour planter un chaste baiser sur sa joue.
—Mais… on devait aller chez toi !
—Changement de plan, ma puce. Je crains que tu ne te sois décidée trop tard.
Son expression abasourdie était impayable.
—Tu… Tu me jettes, c’est ça?
—Je préfère dire que j’ai reconsidéré mon choix, rectifia-t-il. Je te raccompagne jusqu’à ta voiture.
Outrée, elle dégagea sa main.
—Te fatigue pas, connard ! cracha-t-elle.
Elle s’éloigna, martelant furieusement le trottoir de ses talons aiguilles. Julian l’observa, sa robe rouge tellement moulante qu’elle semblait peinte sur son petit corps éminemment comestible, et soupira.
Oui, il devait avoir perdu la tête.
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