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Citation de Charybde2


Quand je repartis sous la neige pour rentrer chez moi, il était quatre heures et, après quelques heures d’aube, la nuit était retombée sur les rues de la ville. Le vent soufflait toujours, appels sifflés sans visages dans les boyaux noirs. Mais, comme je le disais, je ne crois pas aux fantômes. La neige se brisait sous les semelles de mes bottes, comme des pages de livre desséchées, tandis que je réfléchissais. D’ordinaire, j’essaie de m’en abstenir, ce n’est pas là une activité dans laquelle je vois un potentiel d’amélioration par la pratique, et, d’expérience, elle mène rarement à quoi que ce soit de bon. Mais j’étais revenu au premier des deux problèmes d’arithmétique. L’expédition en soi ne serait sans doute pas problématique. Vraisemblablement plus facile que les autres travaux que j’avais effectués. Et le fait qu’elle doive périr m’allait aussi : comme je le disais, je considère que, quand ils font des erreurs, les gens – hommes ou femmes – doivent en tirer les conséquences. Ce qui m’inquiétait davantage était ce qui fatalement viendrait ensuite. Je serais le type qui avait expédié la femme de Daniel Hoffmann. Celui qui savait tout et avait le pouvoir de décider de la destinée de Daniel Hoffmann quand la police lancerait son enquête. Avait un pouvoir de décision sur un homme dépourvu de capacité de soumission. Et auquel Hoffmann devait cinq fois ses honoraires habituels. Pourquoi m’avait-il fait cette offre pour un travail d’une complexité inférieure à la moyenne ?
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