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Citation de hcdahlem


Je ne sais pas exactement ce qui dans l’Angleterre fascinait ainsi Hoffmann, mais je sais qu’il y avait effectué un bref séjour d’études et en était rentré avec une valise pleine de costumes en tweed, d’ambition et d’affectations de langage en anglais d’Oxford avec accent norvégien. Mais sans diplôme ni connaissances, à part que c’est l’argent qui décide. Et que si l’on veut réussir dans les affaires, il faut miser là où la concurrence est la plus faible. Ce qui à l’époque, à Oslo, était le marché des putes. Je crois bel et bien que son analyse avait été aussi simpliste. Et Daniel Hoffmann avait compris que dans un marché gouverné par des charlatans, des imbéciles et des amateurs, même une médiocrité pouvait devenir altesse royale. La question était juste de savoir si l’on avait la flexibilité morale requise pour, au quotidien, recruter des jeunes femmes et les envoyer dans la prostitution. Et après s’être tâté un peu, Daniel Hoffmann avait conclu qu’il l’avait. Quand, quelques années plus tard, il s’était étendu au marché de l’héroïne, il était déjà un homme se considérant lui-même comme une réussite. Et comme le marché de l’héroïne à Oslo avait jusqu’alors été gouverné par des gens qui non seulement étaient des charlatans, des imbéciles et des amateurs, mais en outre des camés, et qu’il s’avéra que Hoffmann avait aussi la flexibilité morale d’envoyer de jeunes gens dans l’enfer de la drogue, ce fut un nouveau succès. (p. 17)
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