Dans mon village, je m’en souviens, elle est arrivée un jour de poussière. Dans les champs, c’était le jour du grand traitement chimique. On aurait dit que c’était la guerre. Pas d’enfants, pas de chiens, plus de coccinelles ni de marguerites, juste des rangées de tanks-tracteurs et des hélicoptères. Les hommes étaient masqués et moi, caché dans ma cabane, j’avais les yeux qui piquaient.