Roman graphique de 250 pages (tout de même) qui s'attache à nous faire vivre l'histoire vraie d'une jeune fille enlevé à Lima au Pérou. On passe souvent sans transition de ce qui se passe dans la tête de la jeune fille à l'enquête policière, des dissensions entre kidnappeurs aux angoisses de la famille qui attend.
L'intention est bonne, celle de nous montrer toutes les composantes, la réalisation est inégale : le choix du noir et blanc permet ainsi de rendre bien l'horreur et la froideur de tels moments... mais la couleur nous aurait aussi permis de mieux nous immerger dans l'Amérique du Sud et son soleil. Les longues retranscriptions des conversations téléphoniques entre la famille et les kidnappeurs permettent le réalisme... mais cassent le rythme du récit.
Bref, un essai vraiment intéressant... mais pas totalement transformé.
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Les auteurs nous racontent l'histoire de Mélina, une jeune étudiante enlevée sur le chemin de l’université par un groupe se disant appartenir au "Sentier lumineux". Ils demandent contre sa libération une rançon que ses parents ne peuvent assumer. Mélina va devoir résister psychologiquement à sa détention. Le sujet, inspiré d'une réelle histoire, est intéressant, cependant, j'ai trouvé la bande dessinée parfois très longue, les dialogues sont peu intéressants et les dessins ne m'ont pas non plus convaincus. Tout de même, je n'ai pas passé un moment désagréable.
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Qu'il est donc dur d'être une femme battue,abusée,soumise,exploitée!
"Tu vas te taire, oui ou merde!"
"Tu déprimes ou quoi?" s'étonne Carmelo,brute incapable de comprendre ses silences, ses vagues à l'âme et sa frigidité.
Alors Olimpita se venge, "Tchac", sur les têtes de poissons du stand du marché de Barcelone, où ils triment tous deux.
La vie est dure pour tous, surtout pour les sans papier Noirs, les immigrés qui s'exilent, travaillent au black ou ne travaillent pas, quémandent,s'entassent dans des dortoirs insalubres....
"Monsieur,il y a pas pour moi Monsieur?"
Ass, vient du Ghana, avec sa culture,son sourire,son soleil, son désir du corps d'Olimpita qui réussit à le faire embaucher.
Mais la vie n'est pas simple.
"Paf" "Claf" "Claf" "Je t'aime trop" d'un côté.
"Ahhh!" "Pourquoi tu ne l'as pas tué ?" de l'autre.
Comment Olimpita émergera-t-elle du trou noir où elle s'est fourrée?
Dans quel piteux état?
Et Ass, écartelé? Sous-homme: vision raciste et surhomme:vision sexe (dessins crus zoomés fort appropriés!)
Un drame de la misère humaine et de la folie qui s'en suit pour dénoncer les abus du machisme,le sort douloureux des femmes battues (qui sont tellement soumises à leur bourreau qu'elles sont incapables de le dénoncer) et le sort poignant des étrangers mal ou si peu considérés.
Des dessins en noir et blanc,sans fioritures avec gros plans qui traduisent bien les expressions des visages et l'intolérance ambiante.
Une BD adulte engagée, sans tabous, qui revisite le mythe de Carmen violente à force d'encaisser, texte du réalisateur et scénariste espagnol Hernan Migoya accompagnée des illustrations du cartoonist et photographe Joan Marin.
Et une réflexion qui en dit long sur les différences de point de vue: là où certains voient un homme mort, d'autres repèrent une paire de mocassins neufs!
Emouvant et fort, car si vrai!
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