Elle parlait de Beau, mais c'est à nous qu'elle s'adressait.
"Nous te verrons partout où nous irons, dans la beauté des choses, dans le sourire d'un inconnu, dans chacun de tes merveilleux enfants dont nous saurons prendre soin tout comme tu as su prendre soin de nous. Tu es inscrit dans la moindre fibre de notre être. Tu es la moelle de nos os, la chair de notre chair, le sang de notre sang. Tu es à jamais présent dans nos vies, aujourd'hui, demain, et pour toujours."
Pour clore son séjour en Europe, Biden a rendu visite à ses amis polonais qui ont toujours demandé une présence renforcée de l'Otan sur leur sol, considérant qu'il y avait des risques d'agression de la part de la Russie. C'est bien entendu tartignole, il n'a jamais été dans les plans de Vladimir Poutine d'envahir la Pologne.
Biden a une fois de plus fustigé Poutine et les russes. En passant par là en guise de coucou, il l'a traité de "boucher" (*), fidèle à son registre de surenchère sémantique. Il a rappelé ce qu'il a dit l'avant-veille à Bruxelles qu'il répondrait si les russes utilisent les armes chimiques.
Il est temps qu'il rentre à la maison, il est fatigué le pauvre homme. Ce qu'il aura réussi à faire, c'est de montrer sa détermination à rompre tout pont diplomatique avec Moscou. A mi-mandat, on note qu'il n'a aucun problème sur la conscience, le Kosovo, Maïdan.. le Donbass : c'est triste que ses facultés cognitives le lâchent déjà ! C'est sournois cette saloperie !
(*) Il me semblait qu'on réservait ce vocable pour le boucher d'Ankara, son ami otanien !
Pensez que pratiquement chaque personne morte a laissé derrière elle au moins une ou deux personnes profondément affectées par son décès ; certaines en ont affecté une dizaine ; d'autres une vingtaine. Je suis stupéfait de voir combien de gens endurent une perte aussi dévastatrice et vivent avec, en ne bénéficiant d'aucun soutien comparable à celui dont j'ai bénéficié, et se lèvent tous les matins, cheminent pas à pas et poursuivent ainsi simplement leur existence. Ils continuent à accomplir leur travail, à faire leurs courses tous les jours et à élever leurs enfants seuls - et souvent sans se plaindre. Ces soldats sont légion.
À certains moments, nous sommes tous amenés à porter solitairement le fardeau du deuil, chacun à sa façon. Seules me comprendront les personnes qui connaissent le poids d'un tel fardeau. De ce fait, ils sont une source de réconfort.
Un vice-président peut sortir de son bureau mais son bureau ne le quitte jamais.
Certaines journées vous donnent l'impression que tout est possible.
Les funérailles sont pour les vivants, et la tâche de celui qui prononce l'éloge funèbre est de reconnaître l'importance de la perte qu'ils ont subie et de les aider à comprendre que les accomplissements et l'héritage de l'être qu'ils ont aimé ne meurent pas avec lui.
Nous avons parfois été en désaccord mais, quand je l'ai contrarié, je l'ai appris en privé, pas au journal télévisé du soir. J'ai apprécié qu'il soit droit avec moi. Et les quelques fois où j'ai été énervé contre lui, je lui ai exprimé ma colère honnêtement et directement. Je n'y suis pas allé par quatre chemins. Entre amis, cela fonctionne ainsi. On est francs. Je crois d'ailleurs que ces moments ont renforcé notre relation.
Nous passons tellement de temps à courir après les exigences de la vie moderne et de l'ambition personnelle. J'essaie donc de ne jamais oublier la différence qu'un simple geste humain peut accomplir auprès de gens dans le besoin. Qu'est-ce que cela coûte vraiment de prendre le temps de regarder une personne dans les yeux, de la prendre dans ses bras pour lui indiquer qu'on a compris et qu'elle n'est pas seule ?
Le deuil prend du temps, l'amitié consiste à le comprendre et à rester présent dans la durée.