AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Didili


A chaque extrémité du comptoir, discrets, tristes, devant leur demi-ballon de rosé devenu tiède, attendant d'en être surpris si elle arrivait, ils attendaient. Ceux-là, c'étaient les ouvriers agricoles payés avec deux repas par jour, un litre de rouge et du linge usé. C'étaient aussi des retraités misérables ou des travailleurs pauvres incapables de trouver un plein-temps. Les pingres eux, souvent patrons des premiers, possédaient, mais ne lâchaient rien. Forts en gueule, ils se pointaient le ventre en avant, passaient à toutes les tables en distribuant des poignées de mains, un mot, un intérêt pour chacun et les verres finissaient par tomber. Désaltérés et parce que c'était leur tour de payer la tournée, ils s'éclipsaient alors aussi discrètement que des couleuvres et personne ne les avait jamais vu sortir.
Commenter  J’apprécie          60





Ont apprécié cette citation (6)voir plus




{* *}