La jeune fille sent le cri, porté par une terreur glaciale, s’enfler dans sa poitrine alors qu’elle regarde l’intrus, planté au milieu du garage. Tremblant tel un arbre trop jeune laissé sans tuteur dans la tempête, l’adolescent au charme fou rencontré au club vidéo la fixe d’un regard noyé de larmes.
La main de Jordane lâche la poignée pour étouffer un cri. Les scènes de la veille lui reviennent tout d’un coup, chaotiques, emmêlées, un peu comme les planches désordonnées d’une bande dessinée filant à toute allure