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Citation de l-ourse-bibliophile


Néanmoins, le faste de l’endroit embarrassa les membres du cercle, artistes et intellectuels du dessus du panier pourtant, dès la première réunion. (…) L’accueil guindé de la vieille gouvernante, qui, malgré les consignes de simplicité de sa maîtresse, ne savait ou ne voulait pas faire moins, les domestiques qu’on ne pouvait cacher, les couverts et les meubles qu’on ne pouvait changer contre des plus modestes, le plafond haut où brillaient les lustres, les saisirent. Ils savaient les Razak riches, ils ne pouvaient cependant imaginer cela, eux, logeant à l’étroit en ville dans des maisons, pour les plus chanceux héritées et louées en partie, mais pour tous en état de délabrement, qu’aucun n’avait les moyens de restaurer, grignotant les moindres économies pour assurer l’éducation des enfants, leur habillement, oui, même pour leur nourriture, certains avec une part des mets de la table dressée « à la bonne franquette » d’Anosisoa auraient bien aimé égayé le riz blanc familial chez eux pour le restant de la semaine, ils vivaient l’endettement du pays dans leur propre vie, c’est-à-dire travaillant dur mais récoltant à peine assez pour survivre, ils ne pouvaient tout simplement pas concevoir cette magnificence.
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